Brésil : le face-à-face des gangs rivaux continue dans la prison d'Alcaçuz

Les autorités brésiliennes n'avaient toujours pas repris le contrôle mercredi matin de la prison où 26 détenus ont été massacrés le week-end dernier et ont acheminé un bus qui pourrait servir à transférer certains détenus et séparer les gangs rivaux. Pendant la nuit, les deux camps ont continué à se faire face dans cet établissement près de Natal (nord-est), retranchés derrière des barricades de fortune et séparés par une simple cour intérieure d'une cinquantaine de mètres, comme le montrent les images de l'AFPTV. Ils ont allumé de grands feux, ont poussé des cris de guerre, mais l'affrontement qui aurait pu tourner au bain de sang n'a pas eu lieu.
La guerre sans merci pour le contrôle du trafic de cocaïne, qui a déjà fait plus de 130 morts au Brésil depuis le début de l'année, met aux prises le puissant PCC (Premier commando de la capitale), de Sao Paulo, au Comamndo Vermelho (CV), basé à Rio de Janeiro, et à ses alliés.
À Natal, un groupe appartenant à la faction locale "Syndicat du crime RN", alliée au CV, a tenté mardi d'attaquer le quartier où sont confinés les membres du PCC.
Un bus est arrivé vers 7h30 locales (10h30 HB) à l'entrée de la prison d'Alcaçuz, escorté de véhicules de la police d'élite, qui avait déjà dû intervenir de façon musclée mardi, tirant à balles de caoutchouc depuis le mur d'enceinte, pour éviter un nouveau carnage. "Ce bus peut être utilisé pour le transfèrement de détenus, mais cela dépendra de la situation", a expliqué un porte-parole du gouvernement de l'État de Rio Grande do Norte.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les factions rivales étaient parvenues à sortir des quartiers séparés où elles étaient confinées pour s'affronter sauvagement. La plupart des 26 personnes tuées ont été décapitées.
source: Belga