Connaissez-vous le sentiment de «jamais-vu», l’opposé du «déjà-vu»?

On a déjà tous vécu une expérience de «déjà-vu». Mais son opposé, le «jamais-vu», est un sentiment plus rare. On vous explique.

par
mb
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Le sentiment de «déjà-vu» nous est tous familier. Il s’agit d’un trouble de la mémoire donnant au sujet l’impression soudaine et intense d’avoir déjà vécu dans le passé la situation présente. Ce trouble ne dure que quelques (milli)secondes. Le déjà-vu est un signal qui nous avertit d’une bizarrerie : il s’agit d’une sorte de «confrontation avec la réalité» effectuée par le système de la mémoire.

Le «jamais-vu», c’est quoi?

Mais en quoi consiste son opposé, le «jamais-vu»? Plus rare, ce sentiment est plus troublant encore. Il se produit par exemple lorsque quelque chose de familier nous apparaît soudain irréel ou nouveau. Comme un visage que l’on connaît bien qui nous semble tout à coup inconnu, ou un endroit familier dans lequel on se retrouve bizarrement désorienté. Cela arrive aussi souvent aux musiciens, qui oublient soudainement un passage de musique qu’ils connaissent pourtant très bien.

Comment l’expliquer?

Le «jamais-vu» est un phénomène plutôt rare et on ne connaît pas encore grand-chose sur lui. Lors d’une étude, des participants ont dû recopier un mot familier le plus rapidement possible. Lorsqu’ils s’arrêtaient d’écrire, on leur demandait pourquoi. La raison la plus souvent invoquée était de sentir que les choses devenaient étranges, et environ 70% des participants se sont arrêtés au moins une fois parce qu’ils ressentaient quelque chose qui s’apparentait au «jamais-vu».

Déjà au début des années 1900, une expérience a montré la « perte du pouvoir associatif » de mots que l’on fixait pendant trois minutes. Les mots devenaient étranges et perdaient de leur sens.

Ce sentiment d’étrangeté constitue donc une confrontation avec la réalité. Notre cerveau nous empêche en quelque sorte de nous attarder trop longtemps sur des tâches répétitives. Le «jamais-vu» est en réalité un phénomène de «satiation», c’est-à-dire une surcharge d’une représentation jusqu’à ce qu’elle en perde toute signification.

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