Back to routine : trois réflexes à adopter pour stimuler sa mémoire

Vous avez certainement repris le chemin du bureau et on vous en demande peut-être de plus en plus. Comment entretenir et stimuler sa mémoire? Voici nos conseils.

Dossier
par
ETX
Temps de lecture 4 min.

De l’importance de dormir… et de socialiser

La privation de sommeil est l’ennemi numéro un de la mémoire, et de la capacité d’apprentissage. Il est donc nécessaire de tout mettre en œuvre pour profiter d’un sommeil de qualité. Nombreuses sont les études scientifiques à avoir établi un lien entre sommeil et amélioration des capacités à apprendre, à mémoriser, ou à utiliser de nouvelles connaissances, comme le suggèrent des données publiées par l’université de Pennsylvanie, aux États-Unis. Lesquelles vont même jusqu’à mettre en évidence un lien entre sommeil et résultats aux examens, révélant que moins les étudiants dorment, plus leurs notes sont mauvaises.

De son côté, l’Observatoire B2V des Mémoires, à travers la voix de la professeure de psychogérontologie Hélène Amieva, membre de son Conseil Scientifique, explique: «La qualité du sommeil […] a un impact sur le niveau de performances cognitives». Et de préciser: «Le sommeil profond a cette faculté extraordinaire d’évacuer les protéines toxiques accumulées au cours de la journée dans notre cerveau. Ainsi, bien dormir permet d’avoir un bon fonctionnement attentionnel et mnésique durant la journée, et à long terme, protège notre cerveau de l’accumulation nocive de certaines protéines».

Mais ce n’est pas tout, les relations sociales peuvent aussi jouer un rôle dans la stimulation de la mémoire. Nouer des liens sociaux, et les maintenir, seraient deux actions bénéfiques pour moult capacités cognitives. «Il faut concevoir les liens sociaux comme une source de stimulation intellectuelle à part entière», fait savoir Hélène Amieva. L’experte précise que cela peut aussi bien se traduire par du bénévolat dans une association que par l’organisation d’un dîner entre amis, voire le simple fait de maintenir un lien étroit avec ses proches.

Ne pas négliger certains loisirs

Les professionnels de santé sont unanimes sur le sujet: le sport est bénéfique pour le cerveau, et c’est également valable pour la mémoire. «Il est avéré que la pratique du sport a de nombreux effets positifs sur le cerveau. Elle permet une amélioration des capacités cognitives, et elle pourrait même protéger de certaines pathologies du cerveau telles que les maladies neurodégénératives et la dépression», expliquait la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) en 2019. L’Observatoire B2V des Mémoires vante aussi les mérites d’autres activités, intellectuelles si possible, «à condition qu’elles soient réalisées sans stress et qu’elles constituent une source de détente et de plaisir », peut-on lire dans un communiqué.

Des recherches scientifiques ont également démontré que d’autres loisirs simples étaient efficaces pour stimuler les capacités cognitives. C’est le cas de la musique, à travers l’écoute ou la pratique d’un instrument, mais aussi, pour les plus jeunes, de la lecture. Des chercheurs sino-britanniques ont observé que la lecture dite ‘plaisir’ dès le plus jeune âge avait une influence sur les fonctions cognitives, ainsi que les zones du cerveau liées à l’amélioration de la santé mentale, du comportement et de l’attention. Autant de réflexes à mettre en place dès la rentrée pour stimuler et préserver sa mémoire.

Le rôle de l’alimentation

«Mange du poisson, c’est bon pour la mémoire!». On a tous entendu un jour ou l’autre ce fameux conseil, lié à la teneur en phosphore de la chair de certains poissons. Mais les études scientifiques se contredisent sur le sujet, les plus réfractaires arguant notamment que le poisson est loin d’être le seul aliment riche en phosphore – on en trouve également dans les produits laitiers, les œufs, certaines viandes et certains légumes secs, les graines, ou encore les fruits de mer. Au cours de la dernière décennie, quantité d’études ont toutefois démontré que la consommation de poisson permettait d’améliorer les fonctions cognitives, et de lutter contre le déclin cognitif.

En 2014, des chercheurs de l’université de Pittsburgh ont d’ailleurs suggéré que manger du poisson cuit au four ou grillé une fois par semaine était bénéfique pour le cerveau, et contre la perte de mémoire. Une donnée supplémentaire à prendre en comptepour le retour au travail, et à l’école, pour mettre toutes les chances de son côté.