Des centaines de personnes réunies en hommage aux victimes de l'attentat
A partir de 10H30, une foule s'est rassemblée au pied du gigantesque sapin illuminé de la place Kléber, emblématique du marché de Noël de Strasbourg, où une petite scène a été installée. La cérémonie, décidée et organisée par plusieurs associations de défense des droits de l'Homme, avec le soutien et l'aval de la mairie et de la préfecture, s'est ouverte sur un air de violoncelle, joué par un musicien alsacien. Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a estimé que "la présence samedi d'une foule extrêmement nombreuse dans les allées du marché de Noël a constitué une illustration de notre attachement à ce socle de valeurs sur lequel repose notre vivre-ensemble, que nous continuerons à défendre contre tous ceux qui veulent l'attaquer".
AFP / S. Bozon
"Une minute de bruit"
Ce rassemblement, alternant chants, musique et lectures de texte, prévu pour durer une heure, devait se terminer par "une minute de bruit". "Parce que le silence a pesé sur la ville pendant beaucoup de jours, un moment de bruit aussi pour marquer notre détermination à ne pas nous laisser aller, à résister, à affirmer que dans cette ville de Strasbourg les valeurs d'humanisme, de solidarité, de justice vont triompher", avait expliqué samedi à France 3 Alsace Christine Panzer. Au milieu de la place, la statue du général Kléber a vu son socle devenir depuis plusieurs jours un mémorial improvisé empli de bougies, fleurs et messages aux victimes.
AFP / S. Bozon
Derniers faits
La garde à vue des quatre membres de la famille de Chérif Chekatt, l'assaillant de l'attentat de Strasbourg, a été levée samedi tandis qu'elle se poursuivait pour trois membres de son entourage proche, a annoncé le parquet de Paris.
Dès le début de la traque du fugitif, au soir de l'attentat, dans la nuit de mardi à mercredi, le père et la mère de Chérif Chekatt, ainsi que deux de ses frères, avaient été placés en garde à vue, certains s'étant présentés d'eux-mêmes aux autorités. Un autre membre de son entourage avait été à son tour placé en garde à vue mercredi et deux autres proches dans la nuit de jeudi à vendredi, après la mort du tueur, abattu par des policiers dans le quartier du Neudorf, à l'endroit même où sa trace s'était perdue. "L'enquête va désormais se poursuivre pour identifier d'éventuels complices ou coauteurs susceptibles de l'avoir aidé ou encouragé dans la préparation de son passage à l'acte", avait expliqué vendredi le procureur de la République de Paris Rémy Heitz. Les enquêteurs cherchent également à savoir si l'assaillant a pu bénéficier d'aide logistique durant sa fuite.
Chérif Chekatt, un délinquant de 29 ans, multirécidiviste, fiché S (pour Sûreté de l'Etat) pour radicalisation islamiste, a été abattu jeudi soir par la police dans un quartier de Strasbourg. L'attentat, qui a fait quatre morts et plusieurs blessés, a été revendiqué par le groupe Etat islamique. Cette revendication a été mise en doute par les autorités.