Des faons siamois morts-nés découverts aux Etats-Unis

C'est une première pour cette espèce : des faons siamois ont été découverts morts-nés par un cueilleur de champignons dans une forêt du Minnesota, aux Etats-Unis. Il s'agit du premier cas de faons siamois, appelés 
par
Lucie.De.Perthuis
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Odocoileus virginianus, dont la gestation est arrivée à son terme.

Le cueilleur de champignons, en faisant cette découverte, a directement appelé le département des ressources naturelles de l'Etat. Des chercheurs ont donc pu autopsier les bêtes, qu'ils étaient les premiers à pouvoir observer. En effet, c'est le premier cas connu de faon siamois mis au monde.

Des corps joints mais des têtes distinctes

Les chercheurs ont soumis le corps des siamois à un scanner et un IRM. Ils affirment dans le numéro du mois d'avril de la revue The American Midland Naturalist que les animaux avaient des corps joints mais des cous et des têtes distinctes. Le crâne, les vertèbres cervicales et plusieurs côtes ont été dupliquées. Les chercheurs ont aussi constaté que les animaux avaient deux tractus intestinaux distincts. Le foie était lui partagé et malformé. Les siamois avaient deux cœurs séparés mais partageant un même sac péricardique. Les biologistes ont plongé les poumons des animaux dans l'eau, ce qui leur a permis d'observer un écoulement, ce qui signifie que les faons sont morts-nés. Leurs poumons n'ont jamais été remplis d'air.

 Des incertitudes scientifiques

Selon les biologistes, leur anatomie semble donc montrer que les faons n'ont jamais été viables. C'est ce qu'explique Gino d'Angelo, un des auteurs de l'étude. «Pourtant, ils ont été découverts propres et dans une position naturelle ce qui suggère que la biche a tenté de prendre soin d'eux après l'accouchement. L'instinct maternel est quelque chose de très fort», affirme le chercheur.

Les constations des experts ne permettent pas de comprendre, pour le moment, pourquoi et comment ces siamois ont pu naître. Le chercheur Gino d'Angelo rappelle que la formation de siamois n'est pas encore complètement expliquée chez les humains ! «Nous pensons que c'est dû à une division anormale des cellules durant les premières étapes du développement de l'embryon», explique d'Angelo. Beaucoup de mystères pèsent encore sur la formation et le développement des corps siamois. Espérons que cette découverte permettra d'en éclipser certains.