Deuxième greffe de visage nécessaire pour une femme à cause d'un mari violent

Le corps de Carmen Blandin Tarleton, 51 ans, est brûlé à 80% depuis le jour où son mari l'a brûlé avec de la lessive corrosive en 2007, aux Etats-Unis. Cette dernière reçoit une première greffe du visage six ans plus tard. Si la greffe lui facilite la vie, elle n'est pas pour autant une réussite. Six ans plus tard, elle a besoin d'une nouvelle greffe pour garder sa qualité de vie.
C'est une marque indélébile que l'ancien compagnon violent de Carmen Blandin Tarleton lui a laissée. Violent, ce dernier avait un jour décidé de la frapper avec une batte de baseball, avant de la brûler avec de la lessive extrêmement corrosive. Ce jour change la vie de Carmen à tout jamais puisqu'elle est alors brûlée sur 80% de son corps. Si les faits sont arrivés en 2007, elle n'a reçu une greffe de visage qu'en 2013.
Ainsi, si ce visage facilite la vie de Carmen, les médecins ont découvert qu'elle pourrait le perdre à cause de lésions tissulaires. "Ma qualité de vie avant cette greffe était terrible. Est-ce j'aurais préféré que mon visage dure 10 ou 20 ans? Evidemment!", explique la cinquantenaire. En effet, celle-ci a depuis pu apprendre le piano et le banjo, ainsi qu'écrire un mémoire dans lequel elle fait part de son expérience.
"Je vais m'en sortir"
La greffe du visage est une technologie tellement nouvelle, que les médecins en sont encore à la phase de l'expérimentation: "il y a tant d'inconnues et tant de nouvelles choses que nous découvrons. Il n'est pas réaliste de vouloir qu'un visage dure toute la vie d'un patient", précise le Dr Bohdan Pomahac. Depuis 2013, le visage de Carmen a, à plusieurs reprises enflé et rougi, ce qui a systématiquement été traité par les médecins avec succès. Toutefois, ceux-ci ont découvert que certains vaisseaux sanguins de son visage s'étaient rétrécis et fermés, causant la mort des tissus faciaux.
Dès lors, si les dommages progressent lentement, elle pourrait être sur la liste d'attente pour un autre visage de donneur. Dans le pire des cas, le tissu mourra rapidement et les médecins devront enlever le visage et en reconstruire un original. Carmen, avec beaucoup de philosophie, a déclaré: "Nous savons tous que nous sommes en terrain inconnu. Je préférerais ne pas avoir à passer par un échec, mais s'il le faut, je reviendrai là où j'en étais. Comment, je ne sais pas, mais je vais m'en sortir."