Face au rebond de la pandémie, les écoles vont-elles bientôt fermer ?

Ce lundi 12 octobre, les autorités tchèques ont annoncé que toutes les écoles primaires du pays allaient fermer leurs portes dès mercredi et ce, jusqu'au moins la fin des vacances d'automne, soit le 1er novembre. Le pays, qui compte 10,7 millions d'habitants, a enregistré vendredi plus de 8.500 nouvelles infections.
Bientôt un passage au code orange dans les écoles ?
Un scénario similaire est-il envisageable en Belgique ? Face au rebond de la pandémie dans toute la Belgique, de plus en plus de voix s'élèvent pour un passage au code orange dans les écoles, ce qui signifie que les élèves de troisième année de l'enseignement secondaire et au-delà devraient suivre les cours à distance.
Mais pour le moment, le ministre de l'Enseignement, Ben Weyts (N-VA), a décidé de s'en tenir au code jaune. Il estime que passer en code orange ne serait pas une bonne idée. "Nous nous sommes battus très durement pour ouvrir les écoles et je veux les garder ouvertes. Je pense que c'est la chose la plus sûre pour tout le monde", a-t-il déclaré sur la VRT.

"Je trouve qu'il serait dommage de pénaliser les écoles"
Marie-Martine Schyns, L'ancienne ministre de l'Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles, est d'accord avec ce choix. « On observe quand même qu'il y a un vrai respect des gestes barrières et des mesures de sécurité par les enseignants et les élèves. Je pense que le problème se situe plutôt en dehors des moments scolaires et pas dans les écoles elles-mêmes. Je trouve qu'il serait dommage de pénaliser les écoles à cause de ce qui se passe en dehors », a-t-elle déclaré à la DH.
Aujourd'hui députée au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Marie-Martine Schyns estime néanmoins que la possibilité de passer au code orange devrait être étudiée car ce scénario « permettrait de diminuer le nombre d'élèves présents à l'école mais aussi dans les bus, les couloirs et les rues voisines ».

Les chiffres de l'ONE
Vendredi dernier, l'Office national de l'enfance (ONE) se montrait plutôt rassurant. Du 21 septembre au 4 octobre, le nombre de cas de coronavirus était de l'ordre de 235 cas pour 100.000 élèves scolarisés dans l'enseignement fondamental et secondaire francophone. L'ONE a indiqué que seuls 16 % des cas pouvaient être reliés à une transmission au sein même de l'école, c'est-à-dire à un contact étroit dans l'établissement scolaire, avec un élève ou un enseignant et que ce pourcentage restait stable au cours des semaines.
Enfin, entre le 28 septembre et le 4 octobre, 5.820 élèves ont été placés en quarantaine, ce qui représente 0,5 % des étudiants de l'enseignement fondamental et secondaire. Deux tiers des élèves placés en quarantaine le sont à la suite d'un cas chez un camarade de classe et 22 % à la suite d'une contamination d'un membre du personnel.
"On ne va pas refermer les écoles"
Dans un entretien publié ce mardi dans Sud Presse, la ministre de l'Éducation Caroline Désir est catégorique : « On ne va pas refermer les écoles. Ça ne figure d'ailleurs dans aucun scénario. ». « Une école qui ferme, c'est un cas de force majeure. Les enseignants nous disent qu'ils récupèrent encore les retards d'apprentissage causés par la fermeture du printemps. Il y a beaucoup d'autres choses à faire avant de penser à fermer les écoles ! », a indiqué Caroline Désir.

À l'heure actuelle, la fermeture des écoles n'est donc pas à l'ordre du jour en Belgique et ce, malgré rebond de la pandémie dans toute la Belgique.