#KillLaBetise : Une campagne choc pour dénoncer les clichés sur les handicapés

par
ThomasW
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"Adapter l'ascenseur aux handicapés ? Le rez-de-chaussée, c'est mieux", "Un handicapé dans le métro, ça prend trop de place !": Pour la première fois, une campagne se joue des préjugés sur le handicap pour les dénoncer et sensibiliser le grand public. Baptisée #KillLaBetise, cette campagne au ton volontairement grinçant, relayée sur internet, dans la presse et en affiches dans seize grandes villes françaises, de Paris à Lyon en passant par Bordeaux, Marseille ou Nancy, est lancée par l'Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (ADAPT), à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, jeudi.

Des phrases percutantes pour dénoncer la bêtise

Logement, culture, sport, sexualité, accessibilité, la campagne aborde tous les aspects de la vie des personnes touchées par le handicap et les maladies invalidantes pour mieux mettre à bas les stéréotypes les plus fréquemment ancrés dans les esprits, souligne Eric Blanchet, directeur général de l'association. Des phrases percutantes sont reprises sur quatre affiches qui dénoncent le pire des handicaps à l'insertion des personnes handicapées: la bêtise... "Adapter le stade de la ville aux handicapés ? Soyons réalistes, ils ne s'intéressent pas au sport", "Si les handicapés avaient une sexualité, ça se saurait !", "Un handicapé dans les transports en commun, ça prend trop de place !", "Adapter l'ascenseur aux handicapés ? Le rez-de-chaussée, c'est sûrement mieux pour eux...".

#KillLaBetise

Ces affiches destinées à lutter contre l'indifférence quotidienne, les injustices et les inégalités, sont dopées par un spot télé et radio, une vidéo teaser réalisée par le blogueur et Youtubeur DonWar, une page dédiée sur le site de l'ADAPT et un hashtag #KillLaBetise autour duquel Twitter et Facebook devraient fédérer de nombreux internautes, espère l'association. Cette première campagne sur internet durera jusqu'au 24 décembre, alimentée par des vidéos. Elle est ensuite prévue sur trois ans avec un rendez-vous actualisé tous les six mois, précise l'ADAPT.

Un Youtubeur handicapé lit les messages d'insultes laissés sous ses vidéos :