La présidente d'un refuge jugée pour actes de cruauté sur des chats

En France, la présidente d'une association censée recueillir des chats abandonnés risque jusqu'à 16 mois de prison. Une vingtaine de chats morts avaient été retrouvés chez elle.
par
ThomasW
Temps de lecture 3 min.

Cette semaine, le palais de justice de Grasse dans le sud de la France a traité une affaire particulièrement sordide. Joëlle Moulard était sur le banc des accusés. Cette femme était la présidente de l'association Paradise cat's. Mais ce qui devait être un havre de paix pour les chats abandonnés était en réalité une maison de l'horreur.

Des chats morts de faim et de soif

C'est un novembre dernier que les gendarmes, alertés par l'association Au service des animaux, ont fait l'horrible découverte. Alors que Joëlle Moulard venait d'être expulsée de son domicile pour non-paiement de loyer, les gendarmes ont découvert l'envers du décor de son « paradis des chats ». Sur place, ils ont trouvé des dizaines de corps de chats.  « Des corps étaient dans des cages fermés, d'autres sous des meubles et certains dans les tiroirs d'un congélateur éteint », a décrit le président du tribunal correctionnel.

Des autopsies ont montré que ces chats étaient morts de faim et de soif alors que sur place les gendarmes avaient retrouvé des sacs entiers de croquettes qui n'avaient pas encore été ouverts. Outre les animaux morts, les enquêteurs ont également retrouvé 60 chats vivants mais malades et gravement affamés.

AIDONS CECILIA FRULEUX

ASSOCIATION #ASA06 à #VENCE

QUI A DECOUVERT L HORREUR.

60 CHATS ONT PU ETRE RECUPERES ds un état pitoyable

ASA06 CHEMIN DE LA SINE. 06140 VENCE

— Le COLLECTIF CHATS (@Collectif_Chat) 27 novembre 2018

« Ce n'est pas ce que j'ai voulu »

Plusieurs associations de défenses des animaux se sont portées partie civile lors de ce procès médiatisé. Une avocate a indiqué que des chats s'étaient rongés les pattes tellement ils avaient faim. Joëlle Moulard a déclaré que ce n'était pas ce qu'elle avait voulu. Selon une expertise, elle souffrirait d' "un processus psychotique chronique" et d'un "état dépressif chronique ancien". La procureure a cependant considéré que l'accusée avait « laissé l'effroyable se produire en toute connaissance de cause ».

16 mois de prison requis

La procureure a requis une peine de 16 mois de prison dont dix mois fermes mais également une interdiction définitive de détenir un animal, l'impossibilité d'exercer toute profession en lien avec des animaux pendant cinq ans et une obligation de soins. Le jugement a été mis en délibéré au 4 avril.