Le Berghain, club mythique berlinois, classé comme un établissement culturel

Le club est connu à travers le monde comme un des plus grands temples de la musique techno et électro. Ouvert en 2004, il est réputé pour sa sélection sélect et aléatoire. Depuis quelques jours, il est se classe parmi les établissement culturels de la ville. Un titre obtenu grâce à un procès remporté par les deux propriétaires du Berghain pour payer moins de TVA.
Une longue bataille fiscale
En 2009, le fisc avait épinglé le Berghain . Etant donné l'étendue grandissante de son succès économique, la boîte est alors obligée de respecter le taux réglementaire de 19 % appliqué à tous les « espaces de divertissement » de la capitale allemande.
Les autorités, pour se justifier, avaient prêté au club des caractéristiques le différenciant d'un lieu de culture, comme le fait qu'il n'y ait pas réellement de scène et que les performances qui ont lieu à l'intérieur n'étaient pas rythmées par des applaudissements de début ou de fin.
Le Berghain sauvé par ses activités culturelles
Suite à cela, les deux propriétaires du Berghain ont finalement décidé de porter plainte contre le fisc, argumentant que les DJ-sets (performances DJ) représentent l'équivalent de concerts.
Tobias Rapp, collaborateur au Spiegel et auteur de Lost and Sound, un livre sur le monde de la techno berlinoise, rappelle que « le fait qu'un DJ se trouve au-dessus ou au même niveau que le public ne fait pas de grande différence quand il est sur scène » . Il compare aussi la « créativité » du DJ à celle d'un « chef d'orchestre ». D'autant plus que l'établissement accueille depuis quelques années des événements culturels comme des défilés de modes, des ballets, des concerts classiques ou encore des expositions d'art.
Selon l'hebdomadaire Der Spiegel, la Cour financière de Berlin-Bradenbourg vient finalement d'agir en faveur de la célèbre boîte électro pour lui accorder le statut d'établissement de « haute culture ». Au même titre que les théâtres, musées et concerts, le Berghain ne paiera désormais plus que 7 % d'impôts sur ses recettes.
Ph. Twitter