Le cdH n'est pas exclu des négociations, selon Maxime Prévot

Le cdH reste disponible pour faire partie d'une majorité fédérale si sa présence permet de débloquer la situation politique et s'il peut participer à un «gouvernement de projet», a expliqué lundi le président des centristes francophones, Maxime Prévot, sur les ondes Bel-RTL.
par
sebastien.paulus
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Le chargé de mission royal, Egbert Lachaert, a réuni dimanche les sept partis susceptibles de former une coalition «Vivaldi», soit les socialistes, les libéraux, les écologistes et le CD&V. Plus tôt dans la journée, il avait reçu M. Prévot à qui il n'avait plus donné de nouvelles depuis un longtemps.

Le président de l'Open Vld a présenté sa note à son homologue centriste mais ne l'a pas à invité à la réunion.

«On m'a fait savoir que la porte restait ouverte», a indiqué M. Prévot qui pose un jugement mitigé sur la note du chargé de mission. Il regrette le manque de refinancement de la justice et de la police ou des perspectives trop peu ambitieuses sur le plan social et climatique mais relève une approche «plus posée» sur le plan institutionnel. Il est notamment question de transferts de compétences aussi bien du fédéral vers les entités fédérées que l'inverse.

Vers un "gouvernement de projets"

L'invitation au cdH laissait penser à une reconstitution de la famille démocrate-chrétienne après les déclarations de M. Lachaert vendredi évoquant un travail avec quatre «familles» politiques. Ce n'est pas le cas pour le moment. Le cdH n'est pas indispensable numériquement, sa présence accroîtrait encore le poids francophone face à des partis flamands en minorité dans leur camp et n'est pas soutenue par les libéraux.

«Si la volonté des partis en train de discuter est de mettre sur pied un gouvernement est mue seulement par un calcul numérique pour avoir une majorité, je comprends que nous ne soyons pas nécessaires puisque les trois autres partis francophones permettent de trouver une majorité francophone. Si la volonté est de mettre sur pied un gouvernement de projet, qui offre des perspectives de stabilité et de relance au pays, je pense que c'est probablement une erreur que nous n'ayons pas été invités», a souligné le président centriste.

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