Le phubbing : le toc moderne des gens scotchés à leur smartphone

par
caroline
Temps de lecture 2 min.

Perçu il y a quelques années comme un acte d'incivilité, sortir son téléphone portable est devenu une habitude sociale. Alors que certains arrivent encore à distinguer les moments propices pour le faire, d'autres ne font plus la différence entre vie réelle et virtuelle. Une attitude qui porte un nom:  le "phubbing".

Le néologisme "phubbing" se rapporte au comportement des personnes focalisées sur leur smartphone. Né de la contraction de "phone" et "snubbing", on désigne ainsi une personne qui ignore les gens autour et reste concentrée sur son portable, de  phubber. Le verbe "nomophobie" (no mobile phone phobia), apparu en 2008, décrivait déjà la peur de quitter son téléphone et, par la même occasion, de rater une actualité, une photo ou un message.

De ce toc moderne est né un site : stopphubbing. Selon le site, nous jetons un oeil sur notre téléphone toutes les six minutes, peu importe la situation dans laquelle nous sommes. Et c'est bien là le problème. Toujours selon stopphubbing, 36 phubbers seraient détectés tous les soirs dans les restaurants. Et 97% des personnes victimes de phubbing apprécieraient beaucoup moins leur dîner quand ils sont sur leur téléphone.

C'est dans cette idée que le phone stacking a donc été inventé. Ce petit jeu, que l'on peut traduire par "empilage de téléphones", consiste à mettre les smartphones des convives les uns sur les autres. La première personne qui craque et récupère son téléphone doit payer l'addition. Comme c'est le cas du restaurant "Eva" à Los Angeles, certains établissements ont décidé d'éradiquer le phénomène en proposant des réductions pour tous les clients qui laisseraient leur téléphone à l'entrée.