Le propriétaire d'un restaurant français interdit l'entrée aux banquiers

par
Laura
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"Chiens acceptés, banquiers interdits", voici ce que l'on peut lire à la craie sur le tableau noir posé devant le restaurant Les Ecuries de Richelieu, d'Alexandre Callet. Le restaurateur de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, a en effet décidé d'interdire l'entrée de son établissement aux banquiers sauf s'ils acceptent de s'acquitter de la somme de... 70 000 euros.

Un véritable parcours du combattant

Rencontré par Le Figaro, le restaurateur explique s'être vu refuser un crédit de 70 000 euros à la banque alors qu'il souhaitait lancer un second projet. "Cela n'aurait dû être qu'une formalité, puisque mes crédits sont totalement remboursés et le restaurant génère une excellente marge", explique-t-il alors qu'en 2015 il rajoute avoir "réalisé [sa] meilleure année" tant du côté de la rentabilité que du chiffre d'affaires. Et pourtant, l'entrepreneur de 30 ans raconte qu'après avoir écrit à plusieurs banques, une seule seulement lui a répondu et de manière négative alors qu'aujourd'hui son restaurant gastronomique est répertorié dans le Guide Michelin

Et ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve dans cette situation. En lançant son premier restaurant en 2008, à l'âge de 23 ans, il se souvient avoir "essuyé une vingtaine de refus avant d'obtenir un crédit". "Restaurateurs, entrepreneurs, nous sommes tous dans la même situation: à chaque fois que nous souhaitons lancer un business, nous devons nous mettre à quatre pattes", explique ce dernier qui souhaite, par ce biais, envoyer un message aux personnes visées.

Ne plus travailler avec les banquiers

Néanmoins, Alexandre Callet, n'a pas tout perdu dans l'histoire. Selon Le Figaro, le message du restaurateur aurait eu son effet puisque celui-ci aurait été contacté par une banque du Quatar mais également de Belgique, d'Angleterre et de... Russie. Ce dernier explique également qu'un "directeur d'agence est venue s'excuser au restaurant [...] vraiment très gêné". Avant de prendre une décision, l'entrepreneur souhaite tout d'abord "voir ce l'avenir [lui] réserve", tout en assurant ne plus vouloir "travailler avec les banquiers". 

Ph. Alexandre Callet