L'élu du MR qui voulait en découdre à "La Boum 2" réagit à la polémique

Ce week-end, le Bois de la Cambre a une nouvelle fois été le théâtre d'affrontements entre la police et les jeunes. Un élu du MR a appelé à la violence envers les policiers sur les réseaux sociaux et s'est rendu sur place, à la grand surprise de son parti. Il justifie désormais ses propos, mais risque toujours sa suspension du parti.
par
sebastien.paulus
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« Qui va pique-niquer du poulet demain au Bois de la Cambre ? », avait notamment publié sur les réseaux sociaux le conseiller communal MR à Châtelet, présent sur les lieux. Sur les nombreuses images qui circulent aujourd'hui sur le net, l'homme semble vouloir en découdre avec les policiers.

« J'ai pris connaissance avec stupeur des propos et images d'un conseiller communal MR à Châtelet à l'égard de la police. Je condamne fermement une telle attitude qui n'a pas sa place dans notre parti. J'ai demandé le renvoi de l'intéressé devant le comité de conciliation et d'arbitrage du Mouvement qui mènera la procédure qui s'impose », s'était exprimé mardi, le président du MR Georges-Louis Bouchez via Twitter.

Mardi, Julien Reintjens avait réagi une première fois à la polémique par la voie d'une publication rendue publique sur Facebook depuis lors supprimée. « Porter plainte sur un policier n'est pas chose facile, mais enfin, après six mois, quand on montre son mécontentement envers eux, c'est la politique qui s'en mêle », avait-il notamment écrit, au sujet d'un événement durant lequel un policier l'aurait agressé sur un parking alors qu'il s'apprêtait à effectuer le dépannage d'une chaudière, et pour lequel il n'y a pas eu de suite.

Une réaction attendue

Ce mercredi, Julien Reintjens prend à nouveau la parole. Interrogé par nos confrères de la Dernière Heure, le conseiller communal explique avoir fait du « show » sur les réseaux sociaux, sans réellement vouloir affronter la police.

Il confirme toutefois à nos confrères que son histoire personnelle le pousse aujourd'hui à remettre en cause l'intégrité de la police. « Quand vous entendez dans un commissariat qu'on va se mettre en route pour aller casser les couilles des barakis de Châtelet ou de Charleroi, c'est trop, je n'y crois plus. D'où ma rage ! », a-t-il tout simplement lancé. L'élu MR sera néanmoins sanctionné et risque bel et bien l'exclusion de son parti pour les faits qui lui sont reprochés.