Les chats doivent-ils être classés comme une espèce invasive?

Le chat est-il une espèce invasive? C’est en tout cas ce qu’estime un institut scientifique polonais qui s’attire les foudres des propriétaires de ces félins domestiques.

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Ce n’est pas nouveau, les chats représentent un véritable danger pour la biodiversité.

Les chats, des tueurs en puissance?

Chaque année, ils tuent des millions de petits animaux, notamment des oiseaux. C’est particulièrement le cas en Australie où selon le ministre de l’environnement, les chats sauvages sont responsables de la disparition de 28 mammifères et menacent la survie de 140 autres espèces. En 2015, le ministre Gregory Andrews avait indiqué que les chats errants tuaient plus de 80 millions d’animaux australiens chaque jour.

Il n’y a pas qu’en Australie que l’impact des chats sur la biodiversité inquiète. En Angleterre mais aussi en Belgique, des associations de protection des oiseaux ont déjà appelé les propriétaires de chats à les garder à l’intérieur durant la saison de reproduction des oiseaux.

Une espèce invasive?

Dans ce contexte, une très sérieuse institution scientifique, l’Académie polonaise des sciences (PASIFIC), a officiellement classé les chats comme une espèce invasive. Selon une étude dirigée par le biologiste Wojciech Solarz, «les dégâts causés par les chats, qui tuent des oiseaux et d’autres animaux sauvages en chassant, sont suffisants pour justifier que ces animaux soient considérés comme envahissants».

Le scientifique a estimé que les chats tuaient 140 millions d’oiseaux par an rien qu’en Pologne. Dès lors, l’Académie polonaise des sciences a conseillé aux propriétaires de chats de limiter le temps que leur animal de compagnie passe dehors durant la saison de reproduction des oiseaux.

Les défenseurs des chats réagissent

Le fait que les chats soient classés comme une espèce invasive n’a pas manqué d’inquiéter certains défenseurs des animaux. Pour certains, c’est une première étape pour permettre de tuer et d’empoisonner les chats en toute impunité.

«Il n’y a pas de futur dans lequel les gens peuvent exister sans chats. Ils sont là pour rester», a réagi Becky Robinson, présidente et fondatrice de l’association américaine Alley Cat Allies. Elle estime que les scientifiques ont déjà prouvé que d’autres facteurs, tels que le changement climatique et la destruction des habitats, sont la principale cause de la disparition des espèces et que cela rend «tout à fait inapproprié» le fait de rejeter la faute sur les chats. Par ailleurs, Becky Robinson est favorable au contrôle des populations de chats en les piégeant, en les stérilisant et ensuite en les remettant en liberté.