Les hommes préhistoriques étaient déjà des pollueurs

par
Laura
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Les hommes préhistoriques polluaient déjà leur environnement aux métaux lourds, démontre une étude publiée cette semaine dans la revue Nature - Scientific Reports. Une équipe internationale, dont la géologue de l'ULB Nadine Mattielli, a analysé des sédiments provenant de cinq sites archéologiques majeurs de la péninsule ibérique. Elle y a trouvé des niveaux élevés de métaux lourds, explique l'ULB, qui rapporte l'information. Ces traces sont peut-être liées à l'extinction définitive de l'homme de Néandertal dans le sud de la péninsule ibérique.

A Gran Dolina, dans le nord de l'Espagne, les chercheurs ont découvert des métaux lourds associés à une paléo-contamination naturelle. Mais, dans les quatre autres grottes du projet, habitées plus récemment, les couches contaminées mises au jour sont dues aux activités de leurs occupants préhistoriques, d'après l'étude.

Cause de l'extinction ?

Ainsi, à Gorham's et Vanguard, deux sites de l'homme de Néandertal à Gibraltar, les niveaux de sédiments renfermant d'anciens résidus de cuivre, de zinc et de nickel peuvent être considérés comme ""les preuves de la plus ancienne pollution générée par l'Homo (Paléolithique moyen) connue à ce jour", peut-on lire dans le communiqué de l'ULB. A El Pirulejo, en Andalousie (Paléolithique supérieur), les scientifiques ont relevé des traces de plomb "à mettre en relation avec la manipulation de la galène, un minéral riche en plomb, utilisé par l'homme préhistorique, à la fois dans le cadre de cérémonies funéraires ou d'activités métallurgiques".

"Cette paléo-contamination a probablement eu des effets néfastes sur la santé des habitants des grottes et peut peut-être être liée à l'extinction définitive de l'homme de Néandertal dans le sud de la péninsule ibérique", avance le rapport. De nouvelles études vont être menées en Espagne sur cette question spécifique.