Les pilules d'iode, inutiles après 40 ans

Les comprimés protègent contre l'iode-131, une des substances radioactives pouvant être dispersées par les vents lors d'un incident nucléaire. C'est son absorption par les voies respiratoires qui est dangereuse, surtout pour la thyroïde. Chez les plus jeunes, cela peut déboucher -après seulement quelques années- sur des affections de la glande thyroïde, notamment des cancers.
Les tablettes contiennent de l'iode normal (non radioactif) qui vient saturer la glande thyroïde, ne laissant plus de place à l'iode-131 radioactif. Mais attention, ces pilules ne protègent pas contre les autres substances radioactives, rappelle Test-Achats.
Il convient de les prendre dans les heures précédant l'arrivée du nuage radioactif ou immédiatement après. Si l'on attend plus de 24h, elles ne servent plus à rien et pourraient même contribuer à augmenter les doses de rayonnement absorbées.
Des effets indésirables ?
Le plus souvent, les effets secondaires sont banals et négligeables chez les plus jeunes. Mais à partir de 40 ans, des problèmes plus sérieux sont possibles, comme des troubles cardiaques. Cela est dû au fait que les personnes plus âgées ont souvent des carences en iode et une thyroïde qui fonctionne moins bien. Pour ces personnes, les tablettes d'iode sont à déconseiller, sauf pour les femmes enceintes. D'autant que le risque de cancer de la thyroïde pour cette tranche d'âge est proche de zéro, selon l'OMS.
Or les autorités recommandent aux plus de 40 ans de se rendre chez leur médecin pour se faire examiner la thyroïde en prévision d'un hypothétique incident nucléaire. Un dépistage qui n'est pas recommandé, car il peut induire un nombre élevé de «traitements» inutiles, dénonce Test-Achats.