L'Open VLD, parti flamand "le plus à droite sur le plan socio-économique", pour George-Louis Bouchez

par
Belga
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"Il faut arrêter de dire que la Flandre est à droite et la Wallonie à gauche": dans un entretien croisé avec François De Smet (DéFI), publié jeudi par le magazine Wilfried, le jeune président du MR et actuel informateur royal Georges-Louis Bouchez donne son interprétation des résultats des élections de mai dernier et des actuelles forces en présence dans le paysage politique belge, alors que la formation d'un gouvernement fédéral est toujours au point mort. Selon le Montois, le parti flamand le plus à droite aujourd'hui "sur le plan socio-économique, c'est l'Open Vld", qui "est à moins de 10%", rappelle-t-il. Quant au vote pour le Vlaams Belang, qui a connu une envolée impressionnante, "c'est un vote contestataire, totalement déconnecté du programme du parti", analyse-t-il. D'ailleurs, les programmes socio-économiques du Belang et de la N-VA "sont diamétralement opposés. Celui du Belang, c'est un peu comme celui du FN en France, ou du Parti communiste des années 1980".

Dans la vision de Bouchez, l'essor du Vlaams Belang, et celui du PTB en Wallonie, relève ainsi d'un même mouvement "contestataire", qui ne permet pas de conclure à une opposition entre une Flandre "de droite" et une Wallonie "de gauche".

"Je crois que la différence de mentalité se situe plutôt dans la classe politique, pas dans la population. Demain, en Wallonie, on peut proposer le programme socio-économique de la N-VA et atteindre 20 ou 30 % des voix". "Mon plus grand adversaire, aujourd'hui, ce n'est pas le PS, ni Ecolo, c'est l'abstentionnisme, c'est le Belang, c'est plus globalement le populisme, la méfiance démocratique", ajoute-t-il, précisant que "les négociations fédérales actuelles ne font que renforcer les partis populistes".

Dans cette longue interview, dans laquelle il évoque son idéal d'une Belgique "unitaire", où on remettrait "tout au niveau national" ("Je ne connais pas une seule compétence régionalisée qui soit mieux organisée aujourd'hui qu'elle ne l'était au niveau national", tranche-t-il tout en soulignant les coûts démultipliés), le jeune président de parti laisse aussi transparaitre son admiration pour un certain Bart De Wever. "Sur le plan de la réussite politique, c'est le plus gros phénomène belge des dernières années. (...) il a une ligne beaucoup plus claire et affirmée".

L'entretien a été réalisé avant Noël, à un moment où "GLB" était déjà informateur aux côtés de Joachim Coens (CD&V). Ni la mission d'information, ni la formation attendue d'un gouvernement fédéral ne sont directement abordées dans l'interview, qui évoque davantage les visions idéales des deux hommes.

Source: Belga