A Marseille, des dealers distribueraient des cartes de fidélité à leurs clients

Un briquet, un paquet de cigarettes et des feuilles à rouler offerts à l'achat de 50 euros de cannabis. Pour fidéliser leur clientèle, certains trafiquants de drogue commenceraient à utiliser certaines techniques marketing. Dans un article paru jeudi, le quotidien La Provence cite le témoignage d'un client anonyme qui se serait vu remettre, quelques semaines auparavant, par un vendeur de drogue de la cité Val-Plan, une petite carte sur laquelle «d'un côté il y avait une sorte de grille tarifaire, avec les offres promotionnelles, de l'autre des cases vides prévues pour valider (ses) prochains achats».

Carte de fidélité des #dealers 10 barrettes acheter 1 offerte... @laprovence pic.twitter.com/PgUAYWN8AP

— Olivier Maliges?? (@OlivierMaliges) May 21, 2015

"Formule confort"

Cette carte comprendrait également les horaires de ventes (de 11H à minuit) et le détail des offres -notamment une «formule confort» incluant, pour 50 euros de résine de cannabis, un paquet de cigarettes, des feuilles et un briquet-, affirme le quotidien, dont l'article est illustré de présumés fac-similés du document, intitulé «Charbon Val-Plan». «Oui, mais qui ont été tirées d'un site internet», a estimé le préfet de police : «Ce n'est pas le client» qui l'«a remis apparemment» au journaliste de La Provence.

Très improbable, selon le préfet

Le préfet de police de Marseille, Laurent Nunez, juge «très improbable» que des trafiquants de drogue de la cité Val-Plan (13e arrondissement) distribuent des «cartes de fidélité» à leurs clients, comme le rapporte jeudi La Provence. «On n'a jamais trouvé cela en perquisition, ou dans le cadre des interpellations auxquelles il a été procédé, ce qui rend très improbable la crédibilité de cette histoire», a estimé M. Nunez, interrogé par l'AFP. «Ce qui est par contre une certitude, c'est la détermination des forces de l'ordre à lutter contre tous les trafics, notamment dans la cité qui serait concernée», a ajouté M. Nunez, faisant référence aux opérations de police déployées en Zone de sécurité prioritaire (ZSP).

Jeudi soir, Le Petit Journal de Canal+ a rebondi sur cette affaire avec la parodie "Shit Shop" d'Eric et Quentin :