Orban, mal vu par les chrétiens démocrates européens, se rapproche du PiS

Membre de longue date du PPE, qui regroupe des formations de droite et de centre-droit européennes dont la puissante CDU allemande, le Fidesz a été sommé de rentrer dans les rangs après une série de provocations du dirigeant hongrois. M. Orban a notamment lancé le mois dernier une campagne accusant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, membre du PPE comme lui, de «soutenir l'immigration» aux côtés du milliardaire George Soros.
Viktor Orban a fait savoir à plusieurs reprises qu'il n'envisageait pas d'infléchir ses positions. Il a indiqué vendredi avoir engagé des discussions avec MM. Weber et Juncker, soulignant que «la conclusion de ce débat sera peut-être que notre place finalement n'est pas dans le PPE mais en dehors».
«Je serai dimanche en Pologne, dont le parti au pouvoir n'est pas membre du PPE», a indiqué le dirigeant national-conservateur lors d'une allocution à la radio hongroise. «Je préfèrerais réformer le PPE pour que les forces anti-immigration comme nous y aient toute leur place, mais clairement si nous devons envisager autre chose c'est avec la Pologne que nous négocierons en premier», a-t-il ajouté.