Soli-Food: Une plateforme d'achats solidaires belge

C'est une première en Belgique: la mise en place d'une plateforme solidaire d'achats et de distributions sur tout le territoire. Soli-Food est une initiative inédite du Réseau des Épiceries Sociales (REPIS) représenté notamment par la Fédération des Services sociaux et la Croix-Rouge de Belgique.
Cette initiative répond à plusieurs besoins du secteur. 55% des acteurs de l'aide alimentaire s'approvisionnent par des achats propres, contre 42% bénéficient de dons, 45% se tournent vers la Banque alimentaire et 67% profitent des subsides du Fonds européen d'aide aux plus démunis. La mise en place d'une telle plateforme est donc, en ce sens, innovante. Elle va permettre aux associations partenaires de faire des économies grâce notamment à la négociation pour tout le secteur des prix des produits, par une seule et même personne: Grégoire Van Zeebroeck, le coordinateur de Soli-Food. «Dans certains cas, nous avons négocié jusqu'à 50 à 60% des prix proposés en magasin», explique-t-il.
Produits variés et de qualité
Par ailleurs, le projet permettra notamment aux épiceries sociales, restaurants sociaux et organisations d'aide alimentaire d'élargir leur gamme de produits et à des prix préférentiels. Les produits qui seront stockés dans un entrepôt du CPAS d'Uccle seront des produits alimentaires, d'hygiène et d'entretien. Pour Céline Fremault, ministre bruxelloise de l'Environnement, de la Qualité de vie et de l'Action sociale, cette plateforme, soutenue par l'alliance Emploi-Environnement à la Région bruxelloise, «garantira une alimentation saine, variée et durable». Elle souligne l'effet positif que cette initiative aura sur la santé. «Selon le tableau de bord santé 2010 de l'Observatoire bruxellois de la santé et du social, environ 11% de la population bruxelloise souffre d'obésité ( ) Il y a un manque d'informations pour les populations les plus défavorisées», ajoute-t-elle.
Prise en charge logistique
Enfin, la prise en charge des achats et de la distribution des produits permettra aux acteurs de se focaliser plus sur l'action sociale et non sur l'aspect logistique. La prise en charge de la logistique, dont le stockage et le transport, facilitera le travail et réduira les coûts des organisations d'aide alimentaire. Sans oublier que la mutualisation réduira par conséquent les impacts environnementaux. À l'heure actuelle, 15 associations ont répondu positivement à l'initiative. L'objectif est d'atteindre une quarantaine de partenaires avant la fin de la phase pilote, à la fin de 2015.
