Une coopérative de production d'énergie verte voit le jour en Wallonie

Plusieurs personnalités du monde agronomique wallon ont présenté lundi à Namur un projet de coopérative de production locale d'énergie verte. Biométhanisation, compost, panneaux photovoltaïques, gaz naturel pour voiture, pellets, etc, sont au programme de ce projet ouvert à la participation et à la co-gestion des citoyens.
par
Laura
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A la tête de METHA'ORG WALLONIE, on retrouve le biométhaniseur Daniel Coulonval, ex-président de la Fédération wallonne de l'Agriculture (FWA), et l'ingénieur agronome Philippe Hermand. Ils ont réuni autour d'eux une pléiade d'acteurs wallons des secteur de l'énergie, de l'agriculture, des bureaux d'études, d'architectes, de la gestion des déchets, de laboratoires et de l'économie circulaire.

L'écologie au coeur du projet

Leur objectif est notamment de proposer aux citoyens et au monde agricole et rural de l'électricité verte issue de la biométhanisation aux prix les plus bas. "Nous voulons rendre à la biométhanisation son caractère vertueux en termes énergétiques, agricoles, de protection des sols, d'apport d'humus, mais aussi dans la gestion des déchets", expose Daniel Coulonval.

La coopérative compte centraliser les déchets organiques via une plateforme de collecte (sprl). Elle devrait aussi créer une autre plateforme (sprl elle aussi) de gestion d'achat-vente de "matières-déchets organiques" issus des entreprises wallonnes, ainsi que de panneaux photovoltaïques européens. Le projet vise en outre à construire des unités de préparation de soupe de déchets organiques en vue d'alimenter les digesteurs ainsi qu'une unité centrale de production d'engrais organique wallon fabriqué à partir de la déshydratation des digestats.

Accessible à tous

Le caractère local wallon et la traçabilité sont au cœur des préoccupations des porteurs du projet, parmi lesquels on retrouve aussi Jean-Pierre Champagne, ex-secrétaire général emblématique de la FWA, et son successeur, Yvan Hayez.

Labellisée et agréée, la coopérative sera accessible à tous moyennant une part de 125 euros (avec un plafond de 40 parts pour éviter la prise de contrôle par un grand groupe) et un dividende annuel plafonné à 6% du capital souscrit. Désireuse de s'ouvrir aux communes, la coopérative espère aussi le soutien de la Société régionale d'investissement (SRIW). Elle compte mettre en place sa première plateforme avant la fin de l'année.