"Vendue" à une bande bruxelloise par son petit ami, une ado était obligée de se prostituer

Des agents de la zone Bruxelles-Sud sont intervenus dans la nuit du 4 au 5 janvier pour sauver une adolescente. Enfermée dans la cave d'une maison située à Uccle, elle était obligée de se prostituer, comme le rapporte Het Nieuwsblad. La jeune femme, âgée de 16 ans, a été reconnue par une connaissance sur un site de prostitution.
De nationalité française, elle avait fui le domicile familial en novembre dernier à cause de problèmes scolaires et était arrivée en Belgique avec son petit ami. C'est ce dernier qui, en décembre, l'a "vendue" pour 2.000 à une bande bruxelloise, avant de retourner en France. Il est pour le moment introuvable.
Deux autres mineures concernées
Une fois "achetée", l'adolescente a été privée de son téléphone portable et était constamment surveillée par un de sept suspects. En plus des relations sexuelles dans la cave de la maison uccloise, elle devait également se rendre dans des hôtels où ses services étaient monnayés. 160 personnes l'auraient contactée en deux semaines pour obtenir des faveurs sexuelles. Deux autres mineures françaises auraient également été victimes de la bande.
Les sept personnes arrêtées étaient âgées de 20 à 25 ans et ont été placées sous mandat d'arrêt. Elles sont soupçonnées de trafic d'êtres humains et de prostitution de mineures. La bande était déjà connue de la justice pour plus de 200 faits, dont des viols et des incendies de voiture de police.
Le parquet réagit
Le parquet de Bruxelles a confirmé qu'"une instruction avait été ouverte". "L'enquête, menée par la section 'crime' de la zone de police Bruxelles-Midi, a rapidement pu aboutir à la découverte de la jeune fille et à l'arrestation de plusieurs suspects", a-t-il poursuivi.
"Sept suspects ont été interpellés, dont l'organisateur de la prostitution de la jeune fille. Ils ont tous été placés sous mandat d'arrêt du chef d'exploitation de la prostitution d'une mineure de plus de 16 ans, avec la circonstance qu'il s'agit de l'activité principale d'une association de traite d'êtres humains", a indiqué le parquet.