Benedict Cumberbatch incarne Louis Wain: «On ne me reprendra pas à tourner avec des chats»

Il est tellement plus que Sherlock ou Doctor Strange! Alors qu’il s’apprête à concourir à l’Oscar du meilleur acteur pour ‘The Power of the Dog’, Benedict Cumberbatch brille également dans un biopic des plus absurdes: l’histoire de Louis Wain, le peintre ayant réconcilié les Anglais avec les chats.

par
Stanslas Ide
Temps de lecture 2 min.

Louis Wain a aidé les Anglais à dépasser leur dédain pour les chats. Mais tout le monde adore les chats, non?

Benedict Cumberbatch: «Vous avez raison, même si je dois dire qu’en tant qu’acteur c’est difficile de les aimer quand ils rendent un tournage totalement impossible. Vraiment, je ne le recommande pas, et j’affirme sans crainte qu’on ne m’y reprendra pas. Les chats du film étaient très attendrissants et faisaient toutes ces choses adorables qu’on attend d’eux face à une boule de laine ou un fil qui pend. Mais ne vous attendez pas à ce que votre journée de travail se déroule tranquillement. Bon, en dehors du plateau, c’est vrai que j’adore ces bestioles. Je les trouve magiques, mystérieuses et majestueuses, tantôt très autonomes, tantôt collantes à souhait. Mais pour Louis, c’était plus que de la tendresse. Il les a utilisés comme réceptacle pour sa réflexion sur notre propre nature humaine. C’est pour ça que son travail a tant marqué les gens. Il les utilisait comme medium pour nous tendre un miroir, et observer les excentricités et la lucidité que sa femme Emily l’encourageait à capter.»

Les dessins de Louis l’ont aidé à traverser des moments de vie très durs. Est-ce pareil pour vous avec votre métier de comédien?

«Oh oui, absolument! Il y a une force de catharsis à trouver dans notre exploration parfois extrême des émotions que nous convions en tant que conteurs d’histoires. Ça permet de mettre le doigt sur certaines choses, au bon moment. Les thèmes du film me parlent intimement: la santé mentale, le deuil, les tragédies familiales, le vieillissement… Mon père de 80 ans était avec moi quand j’ai découvert le premier jet du film, et ça l’a soufflé… Il n’arrivait plus à parler, déjà parce que l’histoire de Louis l’avait touchée, mais aussi parce qu’il venait de voir son fils vieillir devant ses propres yeux. Ça m’a soufflé en retour, et pas qu’un peu.»