François Damiens nous parle de ‘La Guerre des Lulus’ : une aventure pour toute la famille

En adaptant la série de bédés ‘La Guerre des Lulus’, le réalisateur Yann Samuel (‘Jeux d’enfants’) raconte la Première Guerre mondiale à hauteur d’enfant. Une aventure que François Damiens s’est empressé de rejoindre!

par
Stanislas Ide
Temps de lecture 5 min.

Comment vous êtes-vous retrouvé à l’affiche de ‘La Guerre des Lulus’?

François Damiens: «J’ai accepté le rôle sans connaître les bédés, j’ai tout découvert dans le scénario. Ce qui m’a le plus attiré, c’est l’envie de faire un film d’époque avec des enfants. Je trouve ça important d’en proposer, et de raconter l’Histoire à travers l’histoire.»

Quels sont les films qui ont marqué votre enfance?

«J’aimais bien les dessins animés de Walt Disney, mais pour être complètement honnête, je ne regardais pas trop de films quand j’étais petit. Je préférais jouer dehors que regarder la télé.»

Vous jouez donc un homme d’église dans le film. Un rôle de composition, non?

«Alors là, c’est sûr (rires)! Je savais que ce serait rigolo de porter la soutane d’un abbé mais c’est son lien avec les orphelins que je trouve le plus beau. Il paraît rustre au départ mais on voit bien que toute sa vie tourne autour de la mission qu’il s’est donnée. Que son rapport avec les enfants est sincère et solide. En plus, il a un chouette rapport avec le professeur joué par Alex Lutz (vu dans ‘Catherine et Liliane’, Ndlr).»

À quoi ressemble Alex Lutz sur un plateau?

«C’est un très chouette bonhomme, j’ai bien aimé bosser avec lui. Je ne l’avais jamais rencontré mais j’avais vu son film ‘Guy’ que j’avais beaucoup aimé. Il est très doux, marrant aussi. On était les deux seuls adultes dans nos scènes. On s’est trouvés assez naturellement au milieu de tous ces enfants.»

C’est vrai que les héros du film, ce sont les fameux Lulus…

«C’est cette belle bande d’amis qui m’a le plus amusé. Je n’ai jamais été en pension mais j’ai l’impression que le film décrit bien l’ambiance qu’on y trouve. Ils ne sont pas tendres les uns avec les autres, mais on sent qu’il y a une vraie cohésion entre ces petits mecs. C’est ce lien hyper solide qui les fait affronter la guerre en bande et pas seuls. C’est quand même super mignon.»

Cette notion de bande vous a renvoyé vers votre propre enfance?

«Oui, et aujourd’hui j’ai toujours les mêmes amis qu’à l’époque. C’est un bon étalon pour affronter la vie. Je pense que ce qui fait que ces amitiés de jeunesse durent plus facilement, c’est qu’on peut tout se dire. Quand on rencontre des amis plus tard dans la vie, ça devient plus compliqué. L’amitié, c’est la gratuité, c’est la fidélité sans calculs. On est amis avec des gens pour que ça nous fasse du bien. Les autres raisons ne comptent pas tant que ça.»

Pas trop le chaos un tournage avec autant d’enfants?

«J’aime bien jouer avec les enfants en fait, c’est très amusant! On a des liens beaucoup plus authentiques et sincères avec eux, et moins de complications humaines. Entre adultes, il y a toujours le risque de voir surgir l’ego ou l’orgueil mal placé. Et pourtant ce ne sont pas des scènes de tout repos, il y a des bagarres dans tous les sens. Ç’aurait pu être le foutoir mais Yann (Samuel, le réalisateur, Ndlr) connaît son métier. Il est très calme et clair dans ses décisions et il adore ce qu’il fait. Il ne laisse pas beaucoup de place au doute, ce qui est rassurant pour nous les acteurs, et surtout pour les enfants. Ça a l’air évident dit comme ça, mais c’est assez rare.»

Le thème de l’amitié est très présent, notamment dans la façon nuancée de représenter les soldats allemands…

«L’idée générale du film est que l’amitié rend plus riche, mais qu’il faut être curieux de l’autre. Savoir se taire et se mettre à l’écoute. Je pense qu’on sera tous d’accord pour dire que c’est un message essentiel à rappeler. Surtout quand on a l’impression de toucher le fond comme aujourd’hui.»

Qu’avez-vous ressenti en découvrant le film complet?

«Je n’ai vu que des extraits mais, apparemment, l’accueil du public est super chaleureux. Les gens se marrent à la fin du film. Yann parle déjà de ses plans pour la suite avec ses producteurs. C’est plutôt bon signe.»

LA GUERRE DES LULUS

Les aventures vécues pendant l’enfance ont toujours plus de panache, non? Pour les Lulus, quatre orphelins nommés Lucas, Luigi, Lucien et Ludwig, la fantaisie des jeunes années laisse place au danger bien réel de la Première Guerre mondiale. Car quand leur orphelinat tenu par un abbé grincheux (François Damiens) se fait évacuer, les Lulus manquent à l’appel et se retrouvent tout seuls au milieu des tranchées. Un enfer dont ils s’échappent grâce à leur débrouillardise, leur sens de la rigolade et leur amitié indéfectible. Sans oublier leur rencontre avec divers personnages abîmés par la guerre, mais dont le cœur se réchauffe au contact des enfants (Isabelle Carré, Didier Bourdon, Ahmed Sylla, tous en jolie forme). Malgré la rigidité des dialogues et du jeu des jeunes comédiens, et en dépit des images jaunies artificiellement donnant au film un air de copie d’Amélie Poulain, la bonhomie de l’histoire finit par nous emporter. On a connu bien plus subtil, mais les plus jeunes vont sans doute adorer!

‘La Guerre des Lulus’ sort en salles ce mercredi

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