Le concurrent de «Close» aux Oscars, «The Quiet Girl», en salles et à ne pas manquer!

Le drame irlandais «The Quiet Girl» figurait cette année parmi les 5 finalistes pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Comme «Close», il ne l’a pas décroché finalement, mais ce récit de l’été mouvementé d’une fillette de 9 ans, l’aurait vraiment mérité.

par
rn
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Qu’est-ce qui vous a attiré dans la nouvelle originale, «Foster» de Claire Keegan?

Colm Bairéad : «Le point de départ. J’aime les histoires consacrées à l’enfance, avec de jeunes personnages. Et quand j’ai lu la nouvelle, aussi la manière dont Keegan recrée cet univers. J’avais les larmes aux yeux en refermant le livre et j’étais décidé à en faire un film aussi bon que le livre.»

Le silence joue un grand rôle dans le film, et pas seulement du fait que Cáit, le personnage principal, parle peu. Pourquoi?

«Il s’agit pour Cáit de trouver sa voix, au sens propre comme au figuré. Dans le temps, les enfants, on pouvait les voir, mais pas les entendre. Dans certaines familles, c’était vraiment ça. Mais finalement, ce sont les gestes qui parlent le plus. Le biscuit que reçoit Cáit, ou l’étreinte à la fin.»

Vous avez écrit le scénario vous-même. Avez-vous trouvé difficile de vous mettre dans la peau d’une fillette de 9 ans?

«J’ai surtout pensé à mes propres souvenirs d’enfance. La peur que je ressentais alors. J’étais moi aussi plutôt renfermé. Je me souviens bien de la façon dont j’observais le monde de mon coin. J’ai en outre une assez grande tache de vin sur le visage, et cela me rendait encore plus introverti. Je pouvais donc bien m’identifier à Cáit.»

«The Quiet Girl» est en grande partie en irlandais. C’est important?

«C’est ma langue maternelle, avec l’anglais. C’est la langue dans laquelle j’ai été élevé. Mon père ne me parle qu’en irlandais. Pour moi, il est donc logique de refléter ce bilinguisme dans mes films. Il y a quelque chose de beau là-dedans, je trouve.»

«The Quiet Girl» sort en salles aujourd’hui.

En quelques lignes

Les histoires les plus subtiles sont les plus belles. Cela vaut certainement pour ce drame irlandais merveilleux, l’histoire de la jeune Cáit, qui doit passer l’été chez un couple qu’elle ne connaît pas. De manière inattendue, la fillette timide et silencieuse s’y épanouit. Le premier long métrage de fiction du réalisateur Colm Bairéad est une histoire de traumatisme et de maladresse émotionnelle, mais certainement aussi d’espoir et de chaleur humaine. Et ce que montre la jeune actrice principale Catherine Clinch, est tout bonnement magique. Ne ratez pas ce petit bijou.

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