Qu’en dit l’Académie française?

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«Du coup» fait-il partie du «bon français» ou est-il tout simplement à bannir de notre langage? Même l’Académie française s’était penchée sur la question. Dans rubrique ‘Dire, ne pas dire’, elle rappelle cette locution a d’abord un sens propre. «Un poing le frappa et il tomba assommé du coup.» C’est plus tard qu’elle a été utilisée pour exprimer la conséquence d’un événement. «Un pneu a éclaté et du coup la voiture a dérapé.»

Ainsi, du coup «exprime ‘l’idée d’une cause agissant brusquement’, et à sa valeur consécutive s’ajoute donc une valeur temporelle traduisant une quasi-simultanéité» entre deux événements, précise la prestigieuse (quoiqu’un peu poussiéreuse?) institution. Il faut donc entendre «du coup» comme «aussitôt». Et c’est pourquoi la phrase «il a raté son examen, du coup il le repassera l’année prochaine» est incorrecte.

Dès 2014, l’Académie française nous mettait déjà en garde: s’il ne faut pas éradiquer le «du coup» de notre langage, on ne peut systématiquement l’employer à la place de «donc», «de ce fait» ou «par conséquent». «On évitera également de faire de du coup un simple adverbe de discours sans sens particulier», indiquait alors l’Académie. Un conseil qui n’a pas franchement été suivi…