Bart De Wever: "Pas de gouvernement avec le PS sans confédéralisme"

"Si les électeurs nous donnent les bonnes cartes lors des élections 2019, alors je ne formerai pas de gouvernement avec le PS sans un accord sur le confédéralisme. Et même si le PS n'est pas nécessaire, notre agenda institutionnel reviendra sur la table", a déclaré le président de la N-VA, Bart De Wever, dans le quotidien Het Belang van Limburg.
par
Pierre
Temps de lecture 2 min.

Sur base des derniers sondages, avec la progression du PTB en Wallonie, Bart De Wever n'écarte pas la possibilité que la formation d'un gouvernement soit très difficile. «Si nous recevons les bonnes cartes des électeurs et que le PS -pas en combinaison avec le PTB- devient incontournable, alors je n'entrerais jamais dans un gouvernement avec les socialistes sans mise en oeuvre de notre plan institutionnel», a affirmé M. De Wever.

Le président de la formation nationaliste fait expressément référence au confédéralisme, et pas à une réforme de l'Etat. «Sinon nous avons besoin de 36 réformes et 100 ans pour arriver là où nous voulons. Tout ça rend les choses entre-temps plus complexes et coûteuses et occasionne un large déficit démocratique», explique le président de la N-VA.

Une idée qui fait son chemin

Interrogé par un parterre de chefs d'entreprise lors d'une rencontre à Waterloo, le premier ministre Charles Michel n'a pour sa part pas exclu que le gouvernement MR-N-VA-CD&V-Open Vld soumette l'un ou l'autre article de la Constitution à réviser lors de la prochaine législature.

«A ce moment-ci, je ne sais pas. La question se posera comme cela a été à chaque fois le cas depuis vingt ans en fin de législature», a-t-il indiqué, rappelant que la liste des articles potentiellement révisables se réduisait au socle commun proposé par la Chambre, le Sénat et le gouvernement.

Charles Michel a déjà été interrogé sur cette question à plusieurs reprises à la Chambre lors de débats teintés selon lui de «beaucoup d'hypocrisie».

Mardi, le premier ministre a rappelé que le gouvernement Di Rupo qui s'était constitué après 541 jours de négociations, avait réformé l'Etat alors que la liste des articles de la Constitution révisables ne contenait que le seul '195', celui qui règle l'organisation de la loi fondamentale. «On a créé un précédent: au départ d'un seul article, on a révisé les autres articles de la Constitution», a-t-il rappelé.

«On verra en fin de législature, ou bien on met une liste d'articles ou bien on met cet article magique qui permet de toucher à tout, il y a des avantages et des inconvénients dans les deux formules», a expliqué M. Michel renvoyant cette discussion à 2019 alors que l'ambition de son gouvernement est de se «concentrer sur les réformes sociales et économiques et de ne pas y mêler le communautaire».