Charles Michel ambigu à la Chambre
Dès le début de séance, Peter De Roover, le chef de groupe N-VA, a interpellé le Premier ministre. « À un moment, il faut une décision politique, et celle-ci n'a jamais été prise », a-t-il affirmé. « Aujourd'hui, ma question s'adresse au Premier ministre, qui répondra au nom de tout le gouvernement : allez-vous, lundi, à l'endroit où vous vous trouverez, dire que dans ce gouvernement, il n'y a pas d'unanimité sur le Pacte ? Et, dans ce cas où il n'y a pas de consensus, dire que ce pays ne peut, pour cette raison, approuver le Pacte sur la migration? »
Si Charles Michel n'a pas directement répondu à la question, il a tout de même affirmé qu'il se rendrait bel et bien lundi à la conférence de Marrakech. «Si ce vote intervient, c'est un signal très fort adressé par ce parlement. Il m'oblige à titre personnel, dans le respect des institutions et de la Constitution », a dit M. Michel. » Toutefois, le Premier ministre a reconnu le problème constitutionnel posé par l'opposition d'un des partis du gouvernement au Pacte. « Je dois aussi veiller à respecter la Constitution », a souligné le chef du gouvernement. Suite aux incertitudes que laissait planer sa réponse, la Chambre a suspendu la séance plénière à la demande du PS.
"Ca ferme sa gueule ou ça démissionne"
Plus tôt dans la journée, la N-VA s'était retrouvée sous le feu des critiques, notamment par ses partenaires de la majorité. À ce petit jeu, c'est Patrick Dewael, du groupe Open Vld, qui s'est montré le plus virulent. Il a appelé les nationalistes flamands à être conséquents avec eux-mêmes. « Celui qui plus tard change d'avis doit en assumer les conséquences, ou il se soumet, ou il quitte le gouvernement. On ne peut pas être à la fois dedans et dehors. Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne », a souligné M. Dewael en paraphrasant le français Jean-Pierre Chevènement.