Cinq siècles de robots exposés à Londres

Du moine du 16e siècle capable de prier et de marcher en brandissant un crucifix, réalisé pour Philippe II d'Espagne, au robot qui cite Shakespeare, les 100 modèles exposés jusqu'au 3 septembre révèlent les ambitions et peurs de leurs maîtres.
«Dans l'imaginaire de la plupart des gens, les robots arrivent sur terre, détruisent le monde et nous réduisent en esclavage», déplore Ben Russell, commissaire principal de l'exposition. «L'avantage d'avoir une perspective plus large est de faire prendre conscience que nos inquiétudes face aux robots remontent à très très loin», explique-t-il.
Des robots voleurs d'emploi
AFP PHOTO / BEN STANSALL
La robotisation est à présent au centre du débat public, cette fois sur le thème des voleurs d'emplois. Un rapport du cercle de réflexion britannique Reform estimait cette semaine que 250.000 emplois de fonctionnaires allaient être perdus au profit des robots dans les dix ans à venir. Et le candidat socialiste à la présidence en France, Benoît Hamon, veut créer une taxe sur les robots qui remplacent les emplois humains.
Pas si méchants
Une réplique de «Maria», du film «Metropolis», et l'original du robot T-800 utilisé dans le film «Terminator Renaissance» rappellent que la science-fiction a essayé d'imaginer un futur dans lequel humains et robots coexisteraient difficilement.
AFP PHOTO / BEN STANSALL
Mais les robots les plus récents sont plus agréables et s'occupent même des humains: Kaspar, avec son épaisse touffe de cheveux noirs et son visage bienveillant, aide les enfants autistes à comprendre comment communiquer.
Zeno R25, qui semble tout droit sorti d'un programme télévisé pour enfants, les aide dans leurs apprentissages et pour leur thérapie. Et Harry, premier humanoïde capable de marcher de Toyota, peut jouer de la trompette.
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