Jour J pour la Belgique contre le Panama

Des millions de Belges le savent sans doute et même certainement, la Belgique, invaincue depuis 650 jours, entre en lice dans le mondial russe de football ce lundi (17 heures) à Sotchi.
par
Laura
Temps de lecture 3 min.

Et nos compatriotes, également très nombreux, qui suivent la chose d'un peu plus près, n'ignorent pas davantage que les deux autres adversaires des Diables Rouges de Roberto Martinez dans le Groupe G, la Tunisie et l'Angleterre, s'affronteront ensuite à 20 heures à Volgograd .

"Une blague"

Seuls les véritables mordus, par contre, seront dès 14 heures devant leur écrans ou tablettes, pour suivre le match de l'après-midi (14 heures) à Nijni Novgorod, Corée du Sud - Suède. Il est pourtant crucial dans un Groupe F qui s'annonce serré, du moins pour la deuxième place (l'Allemagne et le Mexique se mesurent aujourd'hui/dimanche à Moscou).

Belgique - Panama, il faut bien en convenir, cela ressemble un peu à une blague. Très mauvaise, si les Diables Rouges devaient se noyer dans le canal, ou ne le franchir qu'à moitié.

"Si on ne gagne pas, ce sera la crise", a d'ailleurs avoué Toby Alderweireld.

les joueurs-clé de Panama sont largement trentenaires, en particulier le gardien Jaime Penedo (36 ans), le défenseur Felipe Baloy (37) et les attaquants Luis Tejada (36) et Blas Perez (37).

L'ex-international allemand Kevin Kuranyi (52 sélections, 19 goals), dont la mère est originaire du pays d'Amérique centrale, suit un peu son équipe nationale. "Elle joue avec son coeur et donne tout ce qu'elle a", dit-il. "Mais cela ne devrait pas suffire face à une équipes de stars de la Premier League..."

Distancer l'Angleterre

La victoire ne sera cependant pas le seul objectif des Diables. Il faudra aussi marquer le plus de buts possible, afin de distancer l'Angleterre dans la lutte pour la première place, qui doit en principe permettre d'éviter le Brésil ou l'Allemagne en quart de finale. Autrement dit l'Angleterre ne peut pas se permettre un faux-pas face à la Tunisie dont les joueurs, même si le défenseur central Dylan Bronn joue à La Gantoise, sont dans l'ensemble peu connus, moins que Harry Kane en tout cas.

Mais ils forment une équipe difficile à prendre en défaut. Sept des vingt-trois sélectionnés évoluent en Ligues 1 et 2 françaises. Les Aigles de Carthage ont fait deux fois match nul (2-2) contre le Portugal champion d'Europe et la Turquie, avant de s'incliner 0-1 contre l'Espagne, en amicaux.

"Notre objectif, c'est évidemment les huitièmes de finale", prévient le sélectionneur Nabil Maaloul. "On ne doit pas craindre les grandes nations..." La confiance règne aussi dans le clan anglais après les victoires contre le Costa Rica (2-0) et le Nigeria (2-1) en phase de préparation. "On est ici pour remporter la Coupe", prévient Kane, auteur de trois buts. "Ce ne sera bien sûr pas facile, mais commençons déjà par gagner le premier match, puis le second (dimanche contre le Panama, ndlr)... L'Angleterre doit redorer son blason après deux échecs humiliants au Mondial-2014 et à l'Euro-2016.

La Suède attendue au tournant

Enfin la Suède d'Isaac Kiese Thelin (Anderlecht) qui a joué un vilain tour à la FIFA, aux organisateurs russes, aux vendeurs de maillots et drapeaux italiens sur les marchés de Wallonie et des autres régions, en éliminant la Squadra azzurra dans les barrages, n'en a pas moins parfaitement mérité d'être là.

Mais pour ne pas se contenter de trois tours de piste en phase de poules, avant un retour précoce à Stockholm, elle ne peut pas se permettre un échec contre la Corée du Sud, généralement la plus performante des équipes asiatiques.