La navette autonome, clé d'une mobilité durable ?
Son trajet n'est pas long mais il est semé d'obstacles. Sur à peine 400 mètres, la navette autonome du campus médical de la VUB doit franchir un passage pour piétons, puis un rond-point sur une route fréquentée. Autant de mouvements et de pièges qui nécessiteraient l'il averti d'un chauffeur. Sauf qu'il n'y en a pas. Seuls les capteurs, les caméras et le GPS permettent au véhicule, dont la vitesse ne dépasse pas 20 km/h, de reconnaître son parcours et ses arrêts, tout comme les imprévus. Depuis son lancement en août, «on n'a pas connu de grosses difficultés», assure Elias, l'opérateur qui se tient prêt à reprendre les commandes en cas de problème.
D'ici quelques années, les navettes électriques et autonomes pourraient reconfigurer la mobilité urbaine. Aucun plan ne prévoit toutefois de déploiement à grande échelle, même si les acteurs de terrain s'accordent à dire que ces navettes pourraient déjà apparaître d'ici deux ou trois ans sur des campus, parkings ou dans des parcs d'attractions. Mais à plus long terme, elles pourraient être utilisées dans les centres des villes pour de courtes distances, apportant un utile complément afin qu'un maximum de personnes aient recours au réseau de transports en commun.
À la Stib, malgré les tests en cours, «il n'y a pas encore de calendrier, ni de projet défini de faire circuler ces navettes sur les routes», précise sa porte-parole. Mais la société bruxelloise étudie bien la possibilité de compléter son offre pour les «premier et dernier kilomètres», soit la distance séparant un lieu d'un arrêt de bus, tram ou métro le plus proche. On serait ainsi loin d'un monde «tout autonome». Cette technologie serait tout de même un élément clé d'une mobilité durable.