"L'entrepreneuriat peut servir la collectivité"

par
Camille
Temps de lecture 3 min.

Un road trip pour développer des projets au service de la collectivité. Voici l'idée générale du Déclic tour. Explication avec Lucile Rieux, l'une des coordinatrices de cet appel à candidature pour entrepreneurs sociaux.

Pendant huit jours, 30 jeunes vont voyager à travers la Belgique pour développer leur projet. Pourquoi ce road trip?

"On va emmener les jeunes sélectionnés, de potentiels entrepreneurs sociaux, à la rencontre des acteurs de terrains. Nous voulons leur faire connaître des gens qui peuvent les motiver à développer un projet pour changer leur environnement, au bénéfice de tous. L'idée est de se déconnecter un peu du reste du monde pendant huit jours, pour se plonger à 100% dans les idées et les envies de chacun. C'est une sorte d'immersion dont devront ressortir des idées concrètes d'entreprise sociale. Au terme de cette expérience, les participants bénéficieront d'un soutien pendant quatre mois afin de se faire aiguiller au mieux vers les structures pouvant les aider à mettre sur pied leur projet."

Quels types d'idées souhaitez-vous aider à développer?

"On s'adresse à des gens qui auraient des idées, mais sans que celles-ci ne soient encore très concrètes. Il peut s'agir de projets liés à l'alimentation, à l'économie circulaire, contre le gaspillage alimentaire, pour encadrer les jeunes d'un quartier… L'entrepreneuriat sert la collectivité. On ne s'adresse pas à des gens qui auraient déjà un projet bien ficelé. Pour ceux-là, il existe déjà des structures d'accompagnement. Mais plutôt à des gens qui ont besoin de préciser leur idée pour en faire un projet."

Quels sont les critères de sélection?

"On ne choisira pas les candidats en fonction de leur CV, mais plutôt de leur envie. Tous les 18-30 ans sont les bienvenus, également des gens un peu plus âgés. Étudiants, chômeurs, travailleurs en reconversion… La diversité est un atout, elle permettra de confronter les points de vue, en fonction de l'expérience de chacun."

Vous voulez soutenir des projets s'inscrivant dans le cadre de l'économie sociale. Qu'est-ce que c'est?

"Il s'agit de projets économiques qui répondent avant tout à un besoin environnemental ou social. Il faut que le projet soit économiquement viable. Son objectif n'est pas de maximiser le profit, mais bien de le redistribuer afin de continuer à générer des activités positives pour la communauté. Ce type entrepreneuriat est la preuve que l'économie n'est pas que prédatrice. Des jeunes ont des idées en ce sens. Mais il faut les aider à franchir le cap de entrepreneuriat."

Huit jours de rencontre pour les jeunes qui ont des idées

"Faire bouger les choses à son échelle, c'est possible. Mais il faut pour cela créer le déclic du passage à l'action." C'est à partir de ce constat que l'asbl Déclic en perspective va sélectionner 30 jeunes et les emmener pour un voyage de huit jours à travers la Belgique, du 26 août au 3 septembre. Ils devront en sortir avec un projet solide pour «créer leur propre entreprise sociale», un projet qui aura «du sens pour leur communauté». «L'entreprise sociale représente une opportunité de penser différemment l'économie», rappelle l'asbl. «Il s'agit de répondre à un besoin de société, en se basant sur les principes de la gouvernance démocratique et de distribution limitée des bénéfices».

Comment participer: Les personnes intéressées ont jusqu'au 3 juin pour se porter candidates. Les dossiers de candidature sont à télécharger sur www.declic-en-perspectives.be

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