Monsieur Rohani, arrêtez de tweeter!

par
Laura
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C'est ce que somme la police iranienne à son cher et tendre président. Inscrit sur le réseau social aux 140 caractères, Hassan Rohani avait déjà créé le buzz en octobre dernier en répondant à un message envoyé par le patron de Twitter, Jack Dorsey, lui demandant concrètement si ses citoyens avaient accès à ses tweets. Ni une ni deux, le président n'avait pas hésité à répondre directement par le même moyen d'expression : "Soir, Jack. (…) Mes efforts sont destinés à ce que mon peuple puisse avoir confortablement accès à l'information globale, comme il en a le droit." Un tweet parmi tant d'autres dans la longue série de ceux du président qui y avait notamment exposé les grandes lignes d'une conversation téléphonique privée avec le président Obama.

Et pourtant, malgré l'activité régulière de Hassan Rohani sur Twitter, il s'avère que les réseaux sociaux sont encore censurés dans le pays et ce depuis 2009. Une situation rappelée par le chef de la police iranienne ce 2 décembre. "Le fait que certains responsables franchissent petit à petit les lignes rouges et entrent sur les réseaux sociaux qui sont interdits pour les citoyens n'est pas une bonne chose",  "[ceci] n'est pas un délit en soi mais la façon de les utiliser peut mener à commettre un délit".  Une manière plus ou moins explicite de faire comprendre au président qu'il serait de bon ton d'arrêter de tenir informé ses quelques 146 000 followers alors que les iranien, eux, sont tenus au silence.