Zakia Khattabi n'entrera pas à la Cour constitutionnelle

La candidature de Zakia Khattabi (Ecolo) à la Cour constitutionnelle n'a pas recueilli la majorité des deux tiers, que ce soit au premier ou au deuxième tour de vote organisé au Sénat.
par
Pierre
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Lors du deuxième tour, sur 39 votes valables, seuls 28 étaient en sa faveur alors qu'elle devait en réunir 39, en sachant que 19 votes ont été déclarés blancs ou nuls.

L'ex-co-présidente des Verts échoue pour la deuxième fois devant la Haute assemblée, après un vote qui a eu lieu le 17 janvier.

Un nouvel appel à candidatures pour un juge francophone à la Cour constitutionnelle sera publié au Moniteur belge.

La députée prend acte

Plus tôt dans la journée, Zakia Khattabi avait pris acte d'un échec annoncé. La députée poursuivra donc son mandat à la Chambre.

"Je poursuis mon engagement politique au parlement et j'entends le faire encore plus motivée, portée par ce que nous donnent à voir des possibles tous les héros de la crise sanitaire que nous traversons", a-t-elle annoncé sur Facebook.

"La victoire électorale à laquelle j'ai conduit mon parti ayant permis à ma famille politique de garder le siège que quittait Jean-Paul Snappe à la Cour Constitutionnelle, j'ai choisi de me porter candidate à sa succession. Les 4 ans à la présidence et la fin de mandat en particulier ont été éprouvants, j'ai dès lors souhaité saisir la magnifique opportunité de donner à mon engagement pour notre état de droit une nouvelle forme, non partisane et dans l'ombre. Certains en ont décidé autrement, dont acte", a-t-elle expliqué.

Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, avait annoncé que son parti ne soutiendrait pas cette candidature, ruinant les chances de l'ex-co-présidente des Verts d'obtenir une majorité des deux tiers.

Ecolo condamne ce rejet

Ecolo a condamné vendredi dans un communiqué le rejet par le Sénat de la candidature de la députée Zakia Khattabi à la Cour constitutionnelle.

A ses yeux, rien ne le justifie: ni les règles légales, ni la qualité, l'expérience et l'attachement de son ex-co-présidente à l'Etat de droit, ni encore le droit du parti à proposer un juge de son choix pour une telle fonction.

Selon les Verts francophones, la députée "n'a pas été jugée sur les qualités de sa candidature et ses motivations" et le débat a "été influencé par la caricature qu'en ont faite le Vlaams Belang et la N-VA à travers une campagne diffamante, mensongère et aux relents xénophobes".