C’est quoi le «skiplagging», cette pratique pour voyager moins cher qui énerve les compagnies aériennes ?

Réserver un vol avec escale et ne parcourir que la moitié de l’itinéraire, c’est ce qu’on appelle le «skiplagging». Voici en quoi ça consiste et pourquoi ça énerve tant les compagnies aériennes.

par
C.D
Temps de lecture 2 min.

Tu souhaites te rendre à Istanbul mais le billet est cher ? Et si tu prenais un vol moins cher direction Tbilissi qui fait escale à Istanbul ? Cette technique pour économiser est de plus en plus employée par les voyageurs. Elle est appelée «skiplagging» et exaspère au plus haut point les compagnies aériennes.

En quoi ça consiste?

Le «skiplagging» consiste à réserver une option de vol moins chère avec une ville d’escale sans prévoir de parcourir l’intégralité de l’itinéraire. En clair, le voyageur s’arrête à l’escale qui est en fait la destination qu’il avait prévue de visiter.

Est-ce plus intéressant?

La raison pour laquelle tant de voyageurs utilisent ce «hack» est simple: il est moins cher de réserver un vol avec escale qu’un vol direct. Ainsi, par exemple, un vol de New York à Orlando peut coûter 250$ sans escale, mais un vol similaire de New York à Dallas avec une escale à Orlando peut coûter 130$. Si un passager voulait se rendre à Orlando en utilisant la stratégie du «skiplagging», il descendrait de l’avion à la destination d’escale à Orlando plutôt que de voler jusqu’à Dallas et jouirait ainsi d’une belle réduction !

Des sites dédiés

Il existe même des sites de voyage spécialisés dans le «skiplagging » comme Skiplagged.com. Ils permettent aux voyageurs de chercher si leur destination n’est pas moins chère en tant qu’escale sur un vol plus long. Ce genre de sites ne plaît pas du tout aux compagnies aériennes qui y voient des pertes de revenus. En 2014 déjà, la compagnie United Airlines s’était associée au site Web de voyages Orbitz pour poursuivre le PDG de Skiplagged, Aktarer Zaman, sans succès. Il arrive aussi que des compagnies aériennes s’en prennent directement aux passagers comme en 2019 quand Lufthansa avait poursuivi un passager qui n’avait pas effectué la dernière étape de son voyage avec billet.

Le «skipplaging», une bonne idée?

Si jusqu’ici les ripostes des compagnies se sont soldées par des échecs, s’adonner au «skilagging» reste risqué, malgré son avantage économique. Sans oublier que cette pratique ne fonctionne que si l'on enregistre aucun bagage en soute (ces derniers se rendant directement à la destination finale).

Bref, on te le déconseille !

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