Codes secrets, faux manuels et excuses bidons: voici comment le personnel de bord doit réagir en cas d’attaque terroriste dans un avion

Si vous avez déjà pris l’avion, vous vous êtes peut-être déjà posé cette question: que doivent faire les membres de l’équipage s’ils pressentent une menace à bord? Pire, comment doivent-ils réagir en cas d’attaque terroriste? Un pilote lève le voile sur les procédures et les codes mis en place.

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(or)
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Que se passe-t-il si un problème survient en plein vol ou si, dans le pire des cas, l’avion est confronté à une attaque terroriste? «Il y a des codes secrets et des signaux pour que pilotes et personnel de bord puissent discrètement communiquer», confirme Randy Duncan, un pilote américain interrogé à ce sujet sur Quora.

Le pilote de Boeing 737 prévient d’emblée: toutes ces méthodes ont été remises à jour depuis les terribles attentats du 11 septembre. Et bien entendus, les nouveaux codes sont gardés secrets. Mais pour vous donner une idée de ce qui est mis en place, Randy Duncan dévoile les procédures qui étaient alors en vigueur.

1.Un mot code

«Avantle 11-Septembre, si une hôtesse de l’air appelait le cockpit par l’interphone et employait le mot ‘méthodique’, cela signifiait par exemple qu’un détournement était possible, qu’elle avait aperçu une arme et qu’elle ne pouvait pas parler normalement», explique le pilote dans une réponse relayée par Slate.

Une fois ce mot code prononcé, c’est toute une procédure qui s’enclenchait: certains systèmes étaient désactivés, tandis que des signaux d’avertissement et des témoins lumineux s’allumaient.

2.Utilisation de faux

Si le terroriste parvenait à s’introduire dans le cockpit, les pilotes avaient des consignes très claires. «Nous devions leur expliquer que l’avion avait un grave problème mécanique et qu’il fallait atterrir immédiatement, sans quoi nous nous écraserions. Nous avions même de fausses listes dans les manuels, qui mettaient l’accent sur la signification des voyants lumineux et les terribles conséquences de leur non-respect», développe Randy Duncan.

Pour éviter le pire, tous les moyens étaient bons. En ce compris inventer de fausses excuses. Par exemple, les pilotes devaient prétendre manquer de carburant et être contraints de faire une escale dans un grand aéroport, aéroport «disposant d’une expertise en matière détournement».

«Nous avons également été formés à suivre les instructions des terroristes tout en essayant de créer des problèmes inattendus pour perturber leurs plans », complète le pilote américain.

3.Un signal pour informer les forces de l’ordre

Enfin, il appartenait aux pilotes d’évaluer le niveau de danger et d’en informer discrètement les autorités au sol. «Si les pirates de l’air étaient calmes et raisonnables et que les passagers n’étaient pas en danger immédiat, nous baissions les volets juste après l’atterrissage (comme d’habitude)», révèle Randy Duncan. «Si les pirates de l’air étaient instables et menaçants, si nous les sentions susceptibles de tuer ou qu’ils avaient déjà tué une personne, alors nous baissions complètement les volets pendant que nous roulions sur le tarmac. Cela signifiait secrètement aux autorités qu’une intervention armée était demandée par l’équipage.»

Si tous ces codes et procédures ont été repensés depuis 2001, vous pouvez au moins être rassurés sur un point: pilotes et équipage sont tous formés, et ce avec des techniques poussées, pour assurer notre sécurité en vol!

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