Doit-on arrêter de boire l’eau du robinet en Belgique?

En septembre 2022, on apprenait que l’eau de 105 communes des Hauts-de-France était contaminée par les résidus d’un pesticide, le chloridazone. Étant donné la proximité de ces communes avec la Belgique, la question de savoir si l’on peut continuer à boire l’eau du robinet chez nous se pose. Mais dispose-t-on de tous les éléments pour répondre à celle-ci?

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 2 min.

Pourquoi parle-t-on de ça?

En septembre 2022, l’ARS (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) renforçait sa surveillance de l’eau dans 105 communes des Hauts-de-France. La raison? La découverte dans les nappes phréatiques d’un pesticide utilisé dans la culture de la betterave, le chloridazone. Et si celui-ci n’est pas dangereux pour la santé, on ne sait pas ce qu’il en est pour ses résidus. Depuis lors, les habitants concernés ont donc été priés de ne plus consommer l’eau du robinet jusqu’à nouvel ordre.

Quel rapport avec la Belgique?

La région des Hauts-de-France està proximité directe de la Belgique.Si celle-ci est concernée par une contamination de l’eau par un pesticide, il est normal de se demander si la situation n’est pas similaire chez nous, d’autant que nous sommes également de grands cultivateurs de betteraves.

Qu’en est-il chez nous?

Pour le savoir, nos confrères de l’émission «On n’est pas des pigeons» ont fait analyser un échantillon d’eau à Limal, afin de savoir si les métabolites du chloridazone apparaissent et s’il faut, donc, faire preuve de la même précaution que nos voisins français.

Résultat: l’eau contient bien des métabolites du chloridazone à un taux au-dessus du critère de qualité, soit 0,1mg. Pourtant, tout le monde continue de boire cette eau sans se poser la moindre question.

Pourquoi personne n’agit?

Chaque pays prend ses propres décisions en matière de sécurité sanitaire. Pour le coup, il s’agit là d’une compétence de laRégion wallonne et celle-ci ne semble pas s’inquiéter dela situation. Selon elle, les taux de métabolites ne sont pas pertinents, alors que la France juge qu’ils le sont.

La situation sera donc à suivre de près dans les prochaines semaines…

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