Être hacker éthique, ça consiste en quoi ?

Notre pays est le premier pays européen à protéger les hackers «éthiques». Leur job ? Trouver les failles de n’importe quel site Web belge. On t’explique.

par
C.D
Temps de lecture 2 min.

Accoler hacker et éthique peut sembler paradoxal. Pourtant ces hackers qui œuvrent pour le bien existent dans notre pays. Ils sont même protégés par une loi votée en mars dernier. Explications.

De bonnes intentions

« J’avais les données de tous les profs, leur adresse, leur numéro… J’ai directement contacté l’administrateur pour lui dire ce que j’avais trouvé et où se situait la faille.», témoigne Guillaume Deterville, ancien hacker «éthique» à Moustique. Il ne hackait pas de façon malveillante mais bien pour informer des failles de sécurité. Si ses intentions étaient louables, il risquait gros à l’époque.

Essentiels pour la sécurité

Mais depuis mars de cette année, une loi permet à tout hacker de violer impunément le système informatique de n’importe quelle institution ou entreprise belge. L’idée c’est de mettre à l’épreuve leur bouclier et trouver les failles de sécurité. « C’était une nécessité.», explique Gillaume. Il rappelle d’ailleurs que les USA et la Russie ont depuis longtemps des « armées de hackers » et qu’ils n’hésitent pas à investir largement là-dedans. «Le premier aspect est défensif. C’est une façon de retourner à son avantage l’adage qui veut que les voleurs ont toujours un coup d’avance sur les gendarmes», explique-t-il. Le second aspect est national, chaque pays cherchant à se défendre face aux cyberattaques dont il pourrait être victime.

Des collaborations fructueuses

En plus de la plateforme Molengeek et de la Défense, de nombreuses collaborations se créent entre les acteurs privés et les pouvoirs publics. « C’est un vrai business, pas des boutonneux dans une cave créant des virus. Cette industrie génère énormément d’argent», souligne Guillaume. Concrètement comment ça fonctionne ? Dès qu’il trouve une faille, le hacker doit la signaler, sans en avoir rien fait de malicieux. Si la loi adoptée il y a quelques mois protège les hackers et encourage la pratique, ils ne sont pas encore assez nombreux selon l’ancien hacker. « On reste très loin de la masse critique qu’il faudrait pour disposer d’assez de ressources.»

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