Jusqu’à quel âge l’être humain peut-il vivre au maximum?

Quatre-vingt-quatre ans pour les femmes, et 79 ans pour les hommes: c’est l’espérance de vie actuelle en Belgique. Bien loin pourtant de l’âge maximal que l’être humain pourrait atteindre.

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Bien que parfois contesté, le record de longévité est actuellement détenu par Jeanne Calment. Née en 1875, cette Française s’est éteinte en 1997 à l’âge de 122 ans! Si les centenaires sont de plus en plus nombreux sur Terre grâce aux progrès de la médecine, l’espérance de vie à la naissance est encore bien loin d’atteindre cet âge respectable (84 ans pour les femmes en Belgique, 79,2 pour les hommes).

La longévité est une question qui travaille les scientifiques depuis toujours. Jusqu’à quel âge un corps humain pourrait-il, en théorie, vivre?

Entre 120 et 150 ans

Un groupe de scientifiques s’est penché sur la question. Issus de la société de biotechnologie Gero et du Roswell Park Comprehensive Cancer Center de Buffalo, ils ont étudié la capacité de résilience du corps humain. Autrement dit, la capacité de notre corps à se rétablir après avoir été affecté par un problème de santé.

Pour ce faire, ils ont eu recours à l’intelligence artificielle afin d’analyser les données médicales de centaines de milliers de volontaires. Ils ont ainsi pu estimer l’espérance de vie maximale de l’être humain, en fonction de cette capacité de résilience. Et selon ces chercheurs, l’être humain serait en mesure de vivre jusqu’à environ 150 ans.

En croisant les données liées à l’âge, aux maladies, aux modes de vie, etc. ils se sont aperçus la capacité du corps humain à récupérer complètement s’effondrait entre 120 et 150 ans. L’être humain ne pourrait donc par survivre au-delà, expliquent-ils dans leur étude parue dans la revue Nature Communications.

Bientôt plus?

Bien entendu, on parle ici de la capacité naturelle du corps humain à survivre. Celle-ci n’est pas extensible, expliquent les chercheurs, puisque l’âge entraîne forcément une perte de résilience. «C’est pourquoi nous ne voyons pas d’augmentation évidente de la durée de vie maximale, alors que la durée de vie moyenne augmente régulièrement au cours des dernières décennies», précisent-ils.

«Aucune prolongation importante de la vie n’est possible en prévenant ou en guérissant des maladies sans intercepter le processus de vieillissement, cause fondamentale de la perte de résilience sous-jacente», ajoutent les scientifiques.

Plusieurs traitements visant à ralentir ce processus de vieillissement du corps sont d’ailleurs à l’étude. Combinés avec les progrès de la médecine, ceux-ci pourraient donc, un jour, augmenter l’âge maximal qu’un être humain peut atteindre. Bien que souvent fantasmée, la vie éternelle pour l’être humain, ce n’est donc pas pour tout de suite!