La fast fashion en 5 chiffres hallucinants

Acheter toujours plus et toujours moins cher: c’est le principe de la fast fashion. Avec des collections sans cesse renouvelées, des prix cassés et des vêtements de moindre qualité, la fast fashion nous incite toujours plus à la surconsommation. Un phénomène qui est devenu un véritable fléau non seulement social mais aussi écologique. Voici quelques chiffres édifiants pour en comprendre l’ampleur.

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(or)
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100 milliards

C’est le nombre de vêtements qui sont vendus chaque année à travers le monde. Leur production a doublé entre 2000 et 2014, relève un rapport de l’Ademe. Mais si nous achetons plus, on jette aussi plus rapidement: en moyenne, on conserve nos vêtements moitié moins longtemps qu’il y a 15 ans.

4 milliards de tonnes

C’est la quantité, en équivalent CO2, d’émissions générées par l’industrie textile en un an. Autrement dit, c’est plus que les vols internationaux et le trafic maritime… réunis! Si l’on poursuit à ce rythme, prévient l’Ademe, on pourrait grimper jusqu’à 26% des émissions de GES d’ici 2050.

À lui seul, Shein serait responsable de 22% des émissions de CO2 des adolescentes, révélait une étude publiée par Teenage Lab en mai dernier.

Toutes ces émissions proviennent notamment du transport des vêtements, depuis l’acheminement des matières premières jusqu’à l’arrivée des pièces dans notre garde-robe. Ainsi, un jean parcourt 65.000 km pour atteindre sa destination, soit 1,5 x le tour de la Terre.

500

C’est le nombre de nouvelles pièces que le géant chinois Shein ajoute chaque jour à son catalogue. Au total, cela fait plus de 200.000 nouveaux produits proposés chaque année. Avec un prix moyen de… 7,90€.

Autre Mastodonte de la fast-fashion, Zara, qui sort plus de 65.000 nouveaux produits chaque année.

14,8 kg

C’est la quantité de vêtements que chaque Belge met à la poubelle chaque année. À l’échelle de l’Europe, 4 millions de tonnes de textiles sont jetés tous les ans.

Et à travers le monde, c’est l’équivalent d’une benne de vêtements qui est jetée chaque seconde .

0,18€

C’est, selon Oxfam, le montant que touche une ouvrière asiatique pour un T-shirt vendu à 29€ en Europe (soit 0,6% du prix de vente).

En 2021, Public Eye avait enquêté sur les coulisses de Shein, notamment en visitant les usines de ses fournisseurs en Chine. Le rapport de l’ONG contenait des révélations accablantes. Il démontrait notamment que les ouvriers et ouvrières travaillent onze à douze heures par jour, avec un seul jour de congé par mois. Soit plus de 75 heures par semaine, ce qui est tout à fait illégal.

Pour réduire l’impact de la fast fashion, achetons moins mais achetons mieux !

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