La police est-elle raciste? Une étude le laisse entendre

Les accusations de racisme au sein de la police reviennent souvent dans plusieurs pays, notamment en Belgique. Une étude de grande ampleur a été menée chez nos voisins allemands afin de connaître l’ampleur de ce phénomène.

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Cette étude réalisée par l’Université de la police allemande, et relayée par le magazine Moustique chez nous, a été menée auprès de 50.000 membres des services de police de la plupart des Länder allemands. Et les chiffres sont pour le moins alarmants!

Des résultats inquiétants

Selon le rapport, près de 30% des personnes interrogées ont tendance à dévaloriser les demandeurs d’asile. Le quotidien Frankfurter Rundschau, qui a fait écho de cette enquête en Allemagne, a également relevé que 17% des policiers ont déclaré avoir «des problèmes avec la présence de Roms» dans leurs régions. Le même pourcentage de policiers a en outre déclaré se sentir étrangers dans leur propre pays «à cause des nombreux musulmans». À noter que 20% des policiers interrogés n’ont pas osé répondre à cette question. Concernant ce dernier point, la perception de telle ou telle communauté peut être affectée «en raison de situations difficiles répétées», note encore l’étude.

D’autres points ont été étudiés, comme le sentiment des policiers vis-à-vis de la démocratie ou encore leur rapport à leur métier. Les trois quarts des personnes sondées s’identifient fortement à leur profession. Et 60% d’entre elles affirment être satisfaites de leur travail, contre 15% qui ne le sont pas.

«Plus que des cas isolés»

Si ces chiffres sont alarmants, il faut savoir que la question du profilage racial n’a pas été abordée frontalement. Cela ne permet donc pas réellement de savoir quelle serait l’ampleur de cette pratique en Allemagne. Mais un autre fait important a été pointé du doigt par l’autrice de l’étude, Anja Schiemann. Si seul «un très petit groupe» de policiers montre «des attitudes constamment problématiques», ils représentent toutefois «plus que des cas isolés», souligne-t-elle.

Interrogée après la publication de cette étude, la ministre fédérale allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, afait étatd’une «tolérance zéro pour l’extrémisme de droite, le racisme et d’autres formes de misanthropie». Elle a également affirmé que les cas avérés faisaient l’objet de conséquences claires.

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