Pourquoi Shein cartonne et c’est problématique

Vendredi 5 mai, la célèbre marque chinoise de fast fashion inaugurait un pop up store à Paris. Pendant quatre jours, la boutique a accueilli plus de 10.000 clients. Un vrai succès pour la marque qui est pourtant très controversée. Décryptage.

par
C.D
Temps de lecture 3 min.

Avec ses prix cassés défiant toute concurrence, la fast fashion attire toujours autant. Pour preuve, la file de 3h devant la nouvelle une boutique éphémère Shein qui ouvrait ce vendredi. Le constat est clair: la marque a beau être pointée du doigt pour son manque d’éthique, elle continue de vendre. Mais à quel prix ?

Succès aveugle

«C’est un peu le paradis ici. J’achète toutes les semaines sur le site Internet. Je ne pouvais pas rater ça», déclarait Solène au Monde en attendant de pouvoir rentrer dans la boutique Shein. Et elle n’était pas la seule à avoir fait le déplacement pour découvrir le magasin éphémère du géant de la fast fashion. Sur quatre jours, c’étaient 10.000 clients qui étaient attendus. Comment expliquer ce succès? Pourquoi Shein et, de manière générale, la fast fashion vendent autant? La réponse tient en deux mots: le prix. Car oui, ce qui permet aux marques de vendre leurs pièces en grands nombres ce sont les prix cassés qu’elles indiquent. Proposer un t-shirt à quatre euros, c’est la promesse de vente assurée. Pourtant, aujourd’hui, les coûts sociaux et environnementaux d’un tel modèle de production et de consommation sont de plus en plus connus.

Coût social

Pour rendre possible la production de vêtements à moindre coût et proposer des prix de vente très bas, les sacrifices àpayer sont lourds. Les conditions de travail des ouvriers des usines de fast fashion sont souvent médiocres et leurs salaires ridicules. Selon nos confrères de la Libre, «En Inde, une usine officielle emploie environ 800 ouvriers six jours sur sept, dix heures par jour, pour des salaires mensuels de 90 €».

Coût environnemental

Sans oublier l’impact environnemental d’une telle production. Chaque année, ce serait 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre qui sont rejetés par l’industrie textile. Une pollution à laquelle la fast fashion participe grandement en incitant à acheter toujours plus. Un autre problème: ces habits étant souvent de mauvaise qualité, ils nerestent pas longtemps en bon état. Une fois jetés, ils sont rarement recyclés et beaucoup sont envoyés dans les pays du Sud. Selon un rapport de Clean Up Kenya et Wildlight «plus de 900 millions d’articles textiles usagés auraient été exportés à destination du Kenya en 2021».

Acheter de la fast fashion n’est ni éthique, ni bon pour la planète, te voilà informé !

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