Pourquoi Vladimir Poutine est-il soupçonné de recruter des espions kamikazes au Royaume-Uni?

Suite à la fuite d’une série de documents russes, le tabloïd «The Sun» affirme que Vladimir Poutine tenterait actuellement de s’attacher les services d’espions «kamikazes» au Royaume-Uni. Les députés britanniques et leur personnel ont depuis lors été invités à la vigilance, alors que la guerre fait toujours rage en Ukraine.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 3 min.

Le journal britannique «The Sun» rapporte qu’une série de documents laissent penser que Vladimir Poutine aurait ordonné à une agence de renseignement russe d’accélérer le recrutement d’espions kamikazes au Royaume-Uni. En effet, le Kremlin souhaiterait pouvoir compter sur davantage d’espions outre-Manche, les Britanniques s’étant montrés comme des alliés de choix pour l’Ukraine depuis le début de la guerre.

Dans l’un des e-mails, il est indiqué qu’une nouvelle direction doit être prise: «Il faut intensifier le travail d’infiltration par le biais d’informateurs secrets afin de se retrouver dans toutes les sphères de la société britannique, notamment au plus près des fonctionnaires et des politiciens de tous les bords, notamment au Parlement et parmi les Lords.» Depuis ces révélations, il a été demandé aux députés de se montrer particulièrement prudents.

Des kamikazes au Royaume-Uni?!

Mais ce n’est pas tout, puisque ce courriel met aussi l’accent sur l’importance de recruter des espions kamikazes. «On parle de personnes prêtes à se sacrifier sous n’importe quel prétexte, qui accepteraient de faire partie d’un sabotage. Il faut donc garder un œil sur les activistes des mouvements de jeunesse étudiants internationaux, sur les syndicats et sur les leaders de diverses communautés religieuses», précise l’e-mail.

Cette dernière information inquiète particulièrement les autorités britanniques, puisque les kamikazes ont déjà causé de fameux dégâts lors de précédents conflits. On pense notamment aux pilotes japonais lors de la Seconde Guerre mondiale, qui n’hésitaient pas à se sacrifier pour leur nation. Depuis lors, le terme n’est plus utilisé de la même façon, mais cette notion de dévouement total à la mission est toujours bien actuelle.

Un contexte de paranoïa

La paranoïa est un peu de mis depuis quelques semaines au Royaume-Uni. Une donatrice du parti travailliste a été accusée d’être un agent chinois ayant pour mission de cibler les députés britanniques. Un ancien responsable des services de renseignement britanniques a déclaré au Sun que la Russie ferait tout «pour avoir accès aux gens et placer des agents dans des endroits utiles». Selon l’ancien espion russe Boris Karpichkov, au moins quatre agents opèrent actuellement à Westminster.

Alors film hollywoodien ou vraie guerre d’espionnage? L’avenir nous le dira (peut-être)…

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