Quels partis belges dépensent le plus d’argent sur les réseaux sociaux?

Depuis quelques années, la communication politique passe également par les réseaux sociaux. À ce jeu-là, certains partis dépensent plus que d’autres pour avoir de la visibilité sur nos fils d’actualité. Voici un tour d’horizons de ce que dépensent nos politiques en publications sponsorisées.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 2 min.

Les politiques flamands ont compris depuis longtemps qu’une bonne communication passait désormais par les réseaux sociaux. Dès lors, ils ont décidé de dépenser des montants importants pour des publicités sur les réseaux sociaux, avec la N-VA (2.560€ par jour) et le Vlaams Belang (1.966€ par jour) en tête. Rien que pour leurs présidents, ces partis dépensent 580€ pour Bart De Wever et 918€ (!) pour Tom Van Grieken… des montants colossaux!

Qu’en est-il en francophonie?

Le PTB: il s’agit du troisième parti qui dépense le plus dans le pays, avec 1.212€ par jour, dont 316€ pour le président Raoul Hedebouw.

Le MR: c’est le seul parti qui dépense plus d’argent pour son président Georges-Louis Bouchez (160€) que pour la communication du parti (102€). «Il y a une tendance à la personnification, probablement liée au rajeunissement», analyse le politologue Jean Faniel auprès de nos confrères de Sudinfo.

Les Engagés: contrairement au Mr, on mise plutôt sur le parti que sur l’individu: «Nous sommes un mouvement citoyen, pas une collection de quelques individualités qui réclament leur piédestal. Nous défendons un projet de société, pas des personnalités. Nous portons des idées, pas des ambitions égoïstes.»

Réponses aux critiques

Si les partis francophones sont plus prudents en matière de sponsoring sur les réseaux sociaux, c’est une question de conservatisme, aux yeux de Georges-Louis Bouchez: «Dans le sud du pays, on fait beaucoup de la politique ‘comme avant’. On est dans une région extrêmement conservatrice, avec moins de mouvements électoraux… On a encore des speakerines à la télévision.»

Du côté du PTB, on réagit aux critiques par le biais de Germain Mugemangango: «Des partis, comme le PS, viennent nous faire la leçon. C’est un peu culotté de la part de partis qui ont une surreprésentation au niveau médiatique depuis autant d’années! Par contre, il y a un vrai débat à avoir sur la dotation aux partis politiques. On demande à la diviser par deux. On serait pénalisé, c’est vrai, au même titre que les autres partis. Au lieu de venir nous dire ce qu’on doit faire avec l’argent public, qu’ils soutiennent la proposition du PTB.»

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