Qu’est-ce que le «Pricing dynamique», cette technique des supermarchés pour vous faire discrètement payer vos courses plus cher?

Afin d’engranger plus de bénéfices, certaines enseignes de supermarchés n’hésitent pas à gonfler leurs prix durant le week-end. Cette pratique est-elle autorisée?

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Avez-vous déjà remarqué que le prix des produits varie parfois selon le moment de la journée ou les jours de la semaine, et pourtant sans raison apparente? Les différences sont infimes, parfois de quelques centimes. Mais accumulées, elles peuvent véritablement se faire ressentir sur le ticket de caisse. C’est le cas notamment dans les hypermarchés Casino, où les produits sont en moyenne 15% plus chers le dimanche. Cette pratique porte un nom: c’est le «pricing dynamique» ou «tarification dynamique».

La moitié des produits concernés

Elle a récemment été dénoncée par Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution. Après avoir comparé l’évolution des prix de 676 produits, il a pu observer, par exemple, une hausse de 36% pour un pack de quatre Danettes (de 2,10€ à 2,85€), une augmentation de 21% sur les tartelettes, ou encore un bond de 17% pour un produit ménager Monsieur Propre, passant de 4,35€ à 5,09€. Selon l’analyse de spécialiste, près de la moitié des produits sont majorés le dimanche.

Pour justifier cette pratique, le groupe a évoqué le «service rendu» à ses clients, à savoir l’ouverture des magasins le dimanche, et les surcoûts que ça engendrait pour l’enseigne. «Le coût de fonctionnement du magasin, le personnel de sécurité employé, ainsi que le renforcement des équipes qu’on doit appliquer le lundi matin pour remettre en ordre le magasin laissé sans personnel le dimanche… Ce sont toutes ces choses qui font qu’on doit augmenter les prix d’une partie de nos produits», s’était défendue la direction.

Mais dans un contexte inflationniste, cette démarche passe mal auprès des consommateurs. À tel point que Casino a décidé de faire marche arrière et de ne plus appliquer le pricing dynamique le dimanche. Si c’est une bonne nouvelle pour le client, la pratique interroge.

Est-ce légal?

Si elle est décriée (et peu présente) dans le secteur de la grande distribution, la tarification dynamique est loin d’être une nouveauté. Elle fait même quasi loi dans le secteur du tourisme, pour les réservations de chambres d’hôtel par exemple, ou du transport, avec des billets d’avion et de train dont le prix affiché varie selon le jour de réservation ou l’affluence. Elle est également omniprésente dans le secteur de l’e-commerce.

Le procédé est donc bel et bien légal, même s’il fait débat. Ainsi, si vous avez l’habitude de faire vos courses le week-end, vous savez désormais qu’il vaut mieux redoubler d’attention en regardant les étiquettes!

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