Qui sont ces entreprises qui créent des fake news?

Un consortium de journalistes, dont nos confrères du Soir, a publié une enquête dans laquelle ils détaillent le mode de fonctionnement de certaines entreprises, qui créent des fake news afin d’avoir un impact sur l’actualité mondiale. Metro revient dans les grandes lignes sur ce que sont ces sociétés qui créent des fake news.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 3 min.

Durant le mandat de Donald Trump, le terme de fake news n’a eu de cesse d’exister dans l’actualité. Depuis lors, la crise sanitaire nous a démontré à de nombreuses reprises de ne pas croire tout ce qui se trouvait sur le net et de se fier autant que possible à des sources crédibles comme les médias traditionnels (qui peuvent, eux aussi se tromper, faut-il le rappeler). C’est un fait, les fake news font désormais partie de notre quotidien et de nombreux médias ont d’ailleurs créé des organes destinés à vérifier un certain nombre d’informations qui circulent sur le web.

Comment créer des fake news?

Un consortium de journalistes nommé «Forbidden Stories», a tenu à comprendre qui se cachait derrière les entreprises qui construisent les fake news et les raisons pour lesquelles elles s’adonnaient à cette pratique. Pour ce faire, les journalistes (dont font partie nos confrères du Soir) se sont fait passer pour le conseiller d’un homme d’affaires oeuvrant pour le compte d’un dirigeant africain. Celui-ci doit à tout prix annuler une élection se tenant à la fin du mois de septembre.

Pour ce faire, il rentre en contact avec «Team Jorge», une société qui propose par exemple de «détruire la crédibilité d’un lanceur d’alerte, commander une campagne de dénigrement sur un concurrent ou balancer une fake news sur un adversaire politique». Pour ce genre de services, comptez plusieurs millions d’euros. Cette société se vante d’avoir travaillé sur «33 campagnes présidentielles, dont 27 ont été couronnées de succès», sans donner des détails sur les clients pour laquelle elle a travaillé.

Via plusieurs exemples, que vous pouvez retrouver sur l’enquête complète du Soir, les journalistes démontrent de la force de frappe de cette entreprise de désinformation, qui invente de toutes pièces ses fake news pour servir les intérêts des puissants. Elle y va à coups de faux profils (plus de 30.000) répartis partout dans le monde. «Tout est conçu pour donner l’illusion d’un véritable internaute, afin d’échapper – avec succès – aux outils de détection automatique d’activité suspecte des Gafam», détaille Le Soir.

Qui se cache derrière tout ça?

L’homme derrière cette entreprise tentaculaire? Un certain Tal Hanan. Il aurait fait partie des forces spéciales israéliennes et s’est reconverti dans ce juteux business des fake news. Contacté par «Forbidden Stories», celui-ci aurait «nié tout acte répréhensible», affirmant que «toute divulgation de données personnelles (le concernant) peut tomber sous le coup de diverses lois sur la sécurité nationale». Celui-ci était, par ailleurs déjà apparu dans le scandale de «Cambridge Analytica». À l’époque déjà, il avait agi sous le pseudonyme «Jorge».

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