Voici pourquoi offrir des fleurs pour la journée du droit des femmes est une (très) mauvaise idée

Offrir des cadeaux ou des fleurs aux femmes de notre vie est tentant à toute occasion. Mais la journée de la lutte pour les droits des femmes ne doit pas en faire partie! Explications.

par
C.D.Z.
Temps de lecture 2 min.

Offrir des fleurs ou des cadeaux à sa moitié, à ses amies, à sa famille… Est une action louable, que ce soit à l’occasion de fêtes (anniversaire d’une personne, anniversaire de mariage, Noël…) ou sans occasion particulière. En revanche, le 8 mars n’en fait pas partie. Il s’agit de la journée internationale des droits des femmes, que certain.e.s appellent même la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

On est bien loin d’une fête commerciale qui a pour but de célébrer et de s’échanger des cadeaux, comme l’est la Saint-Valentin par exemple. A contrario, le 8 mars n’est ni une fête commerciale, ni «la journée de la femme». La nuance est importante puisqu’elle permet de rappeler l’une des principales revendications: l’égalité homme-femme.

Un peu d’histoire

Cette journée existe officieusement depuis plus d’un siècle dans certains pays de l’Est. Mais elle a été officiellement reconnue à l’échelle internationale bien après, notamment grâce à la pression des mouvements féministes dans les années 60.

Les Nations Unies ont (enfin) officialisé la journée en 1977 et invité tous les pays du globe à respecter un jour en faveur des droits des femmes. Elle fait désormais partie des 140 journées internationales reconnues ou introduites par l’ONU. La journée internationale des droits des femmes sert à de multiples buts: faire un bilan sur la situation des femmes dans la société, se rappeler des victoires mais aussi prôner d’autres avancées, notamment en matières d’égalité.

Le combat continue

Ainsi, dans ce contexte, offrir des cadeaux n’a pas le moindre sens tant les inégalités restent grandes : pas de quoi célébrer. Pire, des cadeaux peuvent être perçus comme une forme de sexisme involontaire, voire une forme de provocation. Il y a d’autres façons de soutenir cette lutte: se renseigner, sensibiliser, écouter et croire les victimes, ne pas être auteur de sources d’inégalité ou de sexisme, se révolter quand on en est témoins… Il reste un tas d’autres jours pour faire la fête et offrir des cadeaux. C’est encore mieux de ne pas attendre d’occasions spéciales pour faire plaisir!

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