Vous avez l’âme d’un aventurier? Ces «vacances» de l’extrême sont faites pour vous!

Avez-vous déjà entendu parler du «deep climate»? Ce type de «vacances» est bien de l’idée qu’on s’en fait généralement, puisqu’il s’agit plutôt d’une expédition scientifique pour Monsieur et Madame Tout-le-Monde, avec pour but de survivre dans des circonstances extrêmes… Ça donne envie!

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 3 min.

Si vous avez cliqué sur cet article, vous avez peut-être été quelque peu trompé par son titre, car vous ne vous apprêtez pas à lire quelques lignes au sujet de nouvelles vacances à la mode, bien au contraire. Depuis quelque temps, Christian Clot organise ce que l’on appelle du «deep climate», à savoir une expédition scientifique en pleine nature dans des conditions extrêmes.

Une expédition en Guyane française

Ce dernier revient de quarante jours à remonter la rivière Mataroni, en Guyane française, avec quelque 19 personnes comme vous et moi. Âgés entre 25 et 62 ans, ces personnes n’ont pas de bagages de survie avant d’embarquer avec le professionnel. Pour lui, le tout est d’en apprendre sur nous-mêmes: «On étudie très peu comment l’humain se transforme lorsqu’il est confronté à des conditions extrêmes et changeantes. Et quand on le fait, c’est souvent en laboratoire, une fois l’expérience passée, et sur des humains superentraînés. Des militaires, des astronautes.»

En février dernier déjà, ce Franco-Suisse avait passé 15 jours dans une grotte afin d’étudier la privation de lumière et de repères spatio-temporels. «C’était Deep Time, plus tournée sur une expérience de confinement extrême telle que les explorations lunaire et martienne pourraient nous faire connaître», analyse le médecin et chercheur Stéphane Besnard.

S’adapter aux changements climatiques

Dans le cadre du Deep Climate, le but est plutôt de voir comment les conditions climatiques changeantes peuvent affecter l’être humain. Et quand on sait que le dérèglement climatique va nous faire vivre de plus en plus d’épisodes météorologiques auxquels nous ne sommes pas habitués, ce type d’expériences prend tout son sens. Le voyage de quarante jours en Amazonie a en tout cas été en succès, puisque tous les participants ont été au bout de l’expérience.

Et si Christian Clot admet que l’expédition n’est pas de tout repos, elle est riche en apprentissages, comme il l’explique à nos confrères de «20 minutes»: «Dans nos quotidiens, on a tous des réflexes de prudence auxquels on ne pense plus à force, commence-t-il. Mais comment se recrée cette vigilance dans un milieu qu’on ne connaît pas? Quand devient-elle réflexe, libérant ainsi de la charge mentale qui pourra être consacrée à autre chose? questionne l’explorateur. C’est ce qui nous intéresse avec Deep Climate.»

Un réel intérêt scientifique

Outre l’expérience sociale et physique, les climatonautes ont également suivi une quarantaine de protocoles scientifiques. Chaque jour, ils devaient remplir des questionnaires, subir des prises de sang et ont dû passer des IRM avant et après l’expédition. Ce sont jusqu’à leurs interactions sociales qui ont été scrutées. Prochaine étape pour Christian: la Laponie et l’Arabie saoudite!

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