Stangers Of Paradise Final Fantasy Origins: Metro l’a fini et vous donne son avis

Comment décrire l’expérience «Stangers Of Paradise»? Disons que c’est un peu comme les huîtres. Au premier coup d’œil, ce n’est pas très attirant et puis, on y goûte, on y revient, on se surprend à aimer… Mais, ça ne sera pas au goût de tout le monde!

par
Benoit Focant
Temps de lecture 4 min.

Premières heures déconcertantes

Si vous êtes un puriste (pour ne pas dire un nostalgique) de la licence Final Fantasy, alors non, ce jeu n’est pas fait pour vous. Ici, oubliez le tour par tour et la stratégie. Dès la première cinématique, Strangers of Paradise nous offre son lot d’hémoglobine et on va clairement avouer qu’il ne fait pas dans la finesse.

Par contre, si vous êtes plutôt ouvert d’esprit et prêt à prendre ce jeu pour ce qu’il est (à savoir un gameplay bourrin, un spin-off dark de la licence et une histoire très proche d’un film de série B), alors, oui, il se peut que vous allez passer un très bon moment avec le petit dernier Square Enix.

Les premières heures de jeu sont assez déconcertantes. Même si on retrouve les références communes à tous les FF (bestiaires, magie, cristaux…), on perd vite ses repères de joueur «chill» Final Fantasy. On enchaîne cinématique, donjon, cinématique, autre donjon, etc. On fonce dans le tas et les monstres et démons ne sont que de la chair à saucisse. Il n’y a pas de monde ouvert mais des donjons représentés par des points sur une map. Le jeu vous offre ainsi la possibilité de refaire des niveaux ou de farmer avant de continuer l’aventure.

Un gameplay pas très FF

Le style de jeu peut grossièrement être comparé à d’autres licences. On y verra quelques similitudes avec les «Devil May Cry» ou les «Souls». Attention, même si l’actualité gaming voudrait qu’on fasse le rapprochement avec «Elden Ring», la dernière prod «From Software», Strangers of Paradise ne se veut pas du tout punitif. Il est même très abordable pour les gamers qui veulent se concentrer sur l’histoire. En effet, le jeu offre plusieurs modes de difficultés: du plus simple (Récit) ou plus hardcore (Chaos – que vous débloquerez après votre premier run). Pour les joueurs aguerris, le jeu possède un système de combos à débloquer grâce à un arbre de compétences. On soulignera aussi le système de classe assez agréable à découvrir. Les techniques de combats varient d’une classe à l’autre et vous pouvez facilement les attribuer et les retirer tout au long du jeu pour l’adapter à votre style de jeu.

Un point frustrant à souligner, c’est que seul le personnage principal (Jack) est jouable. Même si vous pouvez assigner vous-mêmes les classes et améliorer les tenues de vos quatre compagnons d’infortune, vous ne pouvez pas les contrôler pendant les combats. On regretterait presque qu’ils n’aient pas pensé à intégrer le système de Gambits de Final Fantasy XII, un système qui permettait de préprogrammer/ prioriser les actions des personnages que vous ne commandez pas pendant les combats.

Et l’histoire?

La narration est souvent la clé de voûte de tout Final Fantasy qui se respecte. Strangers of Paradise n’est pas un Final Fantasy, c’est une interprétation complètement libre des origines du premier jeu Final Fantasy. Dans ce jeu, l’histoire est décousue et les héros doivent rassembler des bouts de leur mémoire cachés dans les donjons que vous explorez. L’histoire est complètement dépourvue de sens… jusqu’aux dernières minutes du jeu où (sans vous spoiler) où vous comprenez enfin où le jeu veut en venir. Cette fin d’ailleurs, vous ne tarderez pas à la voir car le jeu a une très courte durée de vie pour un FF (mais j’ai dit que ce n’était pas un FF), entre 20-30 heures selon votre style de jeu.

En conclusion

Metro attribue la note de 4/5. C’est une très bonne note pour un jeu qui a quelques défauts comme ses graphismes perfectibles ou son histoire un peu décousue. Il faut prendre Strangers of Paradise pour ce qu’il est (un gameplay jouissif quand on s’y abandonne) et ne pas le détester pour ce qu’il n’est pas (un FF). On soulignera aussi la très belle BO qui fait plein de clin d’œil aux jeux principaux de la licence.